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Les Nations-Unies alertent sur la pénurie des Sages-femmes dans le monde

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Les Nations-Unies alertent sur la pénurie des Sages-femmes dans le monde

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Par Tantia Sakata

Dans un nouveau rapport des Nations-Unies, il y a une pénurie d’environ 900.000 sages-femmes actuellement dans le monde. La pandémie de la Covid-19, rapporte Onu info, a encore aggravé la situation, de nombreuses sages-femmes ayant été redéployées pour aider à combler les lacunes vitales dans d’autres services de santé.

Selon le rapport sur l’état de la profession de sage-femme dans le monde en 2021 lancé, le 05 mai dernier, par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Confédération internationale des sages-femmes, atteindre une couverture universelle de soins dispensés par les sages-femmes d’ici 2035 permettrait d’éviter environ deux tiers des décès maternels, des décès de nouveau-nés et des «mortinaissances», ce qui sauverait 4,3 millions de vies par an.

Pour la Directrice exécutive du Fonds de l’UNFPA, Natalia Kanem, des sages-femmes ont de «l’énorme impact» sur les femmes et leurs familles. «Une sage-femme compétente et bien formée peut avoir un impact énorme sur les femmes en âge de procréer et leur famille, un impact souvent transmis d’une génération à l’autre», a-t-elle souligné.

Concernant le travail, les gouvernements ont été appelés à fournir un environnement favorable aux sages-femmes, exempt de stigmatisation, de violence et de discrimination liées au genre, indique le rapport. Il est également question de pouvoir investir davantage dans l’éducation et la formation des sages-femmes, dans la prestation de services dirigés par des sages-femmes, ainsi que dans le leadership et la gouvernance de la profession de sage-femme.

Ledit rapport a estimé que pour le renforcement des capacités, la nomination de sages-femmes expérimentées en tant que responsables au niveau national constituerait un levier important. La source a signifié que les sages-femmes n’assistent pas qu’aux naissances, mais fournissent également des soins prénatals et postnatals ainsi qu’une gamme de services de santé sexuelle et reproductive, y compris la planification familiale, la détection et le traitement des infections sexuellement transmissibles et les services de santé sexuelle et génésique pour les adolescents, tout en garantissant des soins respectueux et en faisant respecter les droits des femmes.

«A mesure que le nombre de sages-femmes augmente et qu’elles sont en mesure de fournir des soins dans un environnement favorable, la santé des femmes et des nouveau-nés s’améliore dans son ensemble, au bénéfice de toute la société», renseigne la même source.

Le rapport 2021, la troisième de la série, note que malgré les avertissements précédents et la présentation d’une feuille de route pour remédier au déficit, les progrès sont très lents. Les dernières analyses montrent qu’au rythme actuel, la situation ne s’améliorerait que légèrement d’ici à 2030.

Notons que ce rapport a été lancé lors de la Journée internationale des sages-femmes, célébrée le 5 mai de chaque année. L’édition 2021 était placée sous le thème: «suivre les données, investir dans les sages-femmes». C’est une occasion pour reconnaître le rôle crucial de ces professionnelles de santé.