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Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu: L’état de siège effectif depuis hier!

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Provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu: L’état de siège effectif depuis hier!

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Cette décision du Chef de l’Etat est très bien acceptée par les autorités civiles de ces deux provinces
Par YHR

L’état de siège décrété par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, est entré en vigueur hier jeudi 6 mai en dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri qui, pendant 30 jours, seront dirigés par des gouverneurs militaires et vice-gouverneurs policiers nommés pour la circonstance.

A tous les échelons administratifs de ces provinces où des groupes armés semaient la mort et la désolation depuis des années, les forces de sécurité sont censées exercer le pouvoir pendant cette période d’état de siège. Au Nord-Kivu, c’est le Lieutenant-général Johnny Luboya Nkashama qui est le nouveau Gouverneur de la province, avec comme vice-Gouverneur le commissionnaire divisionnaire Benjamin Alonga Boni.

Le lieutenant-général Constant Ndima Kongba prend, lui, le commandement de la province de l’Ituri, secondé en cela par le commissaire divisionnaire Romuald Ekuka Lipopo. L’objectif : restaurer la paix dans ces provinces en proie à des conflits et aux groupes armés depuis plus de vingt ans.

Un remplacement bien accepté par les autorités civiles

Ce remplacement a été bien accepté par les autorités civiles. Ainsi le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, a demandé à la population en général de se mobiliser; en vue de la réussite pour la nouvelle équipe militaire qui prend ses fonctions à la tête de la province. En Ituri, dans un compte-rendu de la 8ème réunion du conseil extraordinaire des ministres tenu ce mercredi 05 mai 2021 et lu par le Gouverneur civil Jean Bamanisa Saïdi, un document unique, comprenant les dossiers saillants de la province et préparé par chaque ministre provincial, sera remis aux nouvelles autorités militaires.

Par ailleurs, le conseil des ministres a noté que l’ordonnance du chef de l’État décrétant l’état de siège reconnaît aux membres du gouvernement provincial suspendu le bénéfice de leurs avantages sociaux. Une demande a donc été formulée à l’endroit des nouvelles autorités militaires de poursuivre leur prise en charge. Le gouverneur Bamanisa a aussi invité ses collaborateurs à conserver, en bons pères de famille, les engins et autres matériels mis à leur disposition par la province.

L’homme a promis de demander au commissaire provincial de la PNC de maintenir la garde leur confiée durant toute la période de l’état de siège. Concernant les projets d’infrastructures en cours, un communiqué sera lancé allant dans le sens de la suspension de certains contrats avec des entreprises auxquelles l’exécutif provincial est tenu de verser mensuellement des fonds.

La justice militaire prend le pas sur les juridictions civiles

A partir d’hier jeudi, dans ces deux provinces, la justice militaire a pris le pas sur les juridictions civiles. Le Président de la République, Félix–Antoine Tshisekedi Tshilombo, assure avoir donné des instructions au Gouvernement pour qu’un soutien logistique et financier approprié soit fourni. C’est l’un des points d’inquiétude de la société civile. Comment les FARDC et la PNC vont pouvoir tout gérer de front ?

La région est connue pour les violences qui s’y exercent depuis plus de vingt ans. Y œuvrent notamment les milices de CODECO, Forces Patriotiques Intégrationnistes du Congo (FPIC Zaïre) et Allied Defence Forces (ADF) dans les territoires de Djugu, Irumu et Mambasa. En espérant que cet état de siège apporte la paix dans cette région du pays.