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Face à quatre types de risque qui guette la population de cette ville volcanique:Panique à Goma… la ville se vide

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Face à quatre types de risque qui guette la population de cette ville volcanique:Panique à Goma… la ville se vide

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C’est la panique totale dans la ville de Goma. Après l’éruption volcanique du 22 mai, l’alerte est à nouveau au rouge. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, a tenu un point de presse hier jeudi 27 mai 2021 pour tirer la sonnette d’alarme et faire l’état des lieux de cette catastrophe.

Selon ce membre de l’exécutif central, au regard de la situation sur place, la ville de Goma fait face à quatre types de risques : accentuation de tremblement de terre, nouvelle éruption volcanique, explosion de poches de gaz sous le lac et toxicité de l’environnement ambiant causée par les cendres volcaniques.

En attendant la mise en application d’un plan officiel d’évacuation, Goma continue à se vider. Les populations de 10 quartiers sur les 18 que compte cette ville du Nord-Kivu désertent le milieu. Plus de la moitié la population de ce chef-lieu est donc en déplacement.
Toutefois, le ministre Patrick Muyaya a rassuré que le plan de contingence est exécuté en harmonie avec les services de la protection civile pour encadrer l’évacuation et la prise en charge des déplacés sur trois axes : route de Sake, route de Rutshuru et lac Kivu vers Bukavu. ” Notre armée et notre police sont déployées pour contenir, orienter et soulager les habitants en les aidant à aller en sécurité vers ces destinations “, annonce le porte-parole du gouvernement.

Il a poursuivi qu’une équipe d’experts se trouve au sommet du Nyiragongo pour prélever d’autres données qui détermineront les décisions qui seront prises prochainement, avant de garantir que le dispositif d’accompagnement des personnes à évacuer est en cours depuis hier jeudi 27 mai. L’on déplore toujours, par ailleurs, le risque d’accentuation des secousses sismiques.

La psychose a atteint son paroxysme lorsque les scientifiques ont avoué être en face d’une ” expérience inédite, sans précurseurs “. Ils n’ont pas une réponse claire par rapport à ce qui passe, disent-ils. Mais les esprits sont apaisés après avoir constaté que le génie militaire et le service d’intervention médicale rapide des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) ont été déployés à travers cette ville volcanique en vue d’appuyer les efforts du gouvernement provincial.

Pour le gouvernement national, ” il est question de préserver la vie de nos concitoyens en les orientant vers les lieux les plus sécurisés “, a dit Patrick Muyaya qui précise que la préoccupation majeure de son institution demeure la protection des vies humaines. La population est priée de rester à l’écart de la trajectoire des coulées de lave qui présentent un danger de mort par asphyxie et brulure sévère.

Des risques supplémentaires sont liés à l’interaction entre la lave et l’eau. Ils sont de plusieurs natures. Interaction du magma avec l’eau du lac, déstabilisation du volume de gaz dissout sous le lac Kivu, et émission de gaz en surface potentiellement dangereux pour les populations exposées aux émanations.

En prévention de cette éventuelle catastrophe et en accord avec les scientifiques volcanologues, la décision de délocaliser les populations de quelques quartiers de Goma vers la cité de Sake a été prise. L’opération se fera sous la coordination des humanitaires et avec les moyens de transport qui seront disponibilisés par les autorités provinciales dans chaque quartier concerné.

Les gens sont appelés à emporter le strict minimum pour donner la chance à tout le monde d’embarquer, tout en prenant soin de fermer leurs maisons. L’évacuation a un caractère obligatoire. Ceux qui n’obtempéreront pas en courant des risques inutiles, le retour aux domiciles ne s’effectueront que sur recommandation de l’autorité provinciale.