Pour la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC le refus pour la tutelle de convoquer une commission, la non-prise en compte de 100.000 FC d’ajout sur les salaires des enseignants promis à partir de ce mois de juillet, ainsi que plusieurs autres problèmes au niveau de l’EPST sont à la base du malaise dans le secteur!
Par Lucien Kazadi T.

La Synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo a tenu une réunion, le mardi 27 juillet dernier, au siège du Synecat, l’une des organisations membres de cette plateforme de l’enseignement, pour évaluer la situation difficile que traverse le secteur de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique) depuis la mise en place du Gouvernement Sama Lukonde. Dans leur évaluation, les délégués des enseignants ont dégagé l’absence d’une vision globale à court, à moyen et à long terme dans la gestion du secteur de l’EPST.

Ce qui met ainsi en cause la réforme de la “gratuité de l’éducation de base”, l’un des plus grands chantiers du Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, lancée depuis deux ans. L’enseignant a ainsi perdu son dévouement, son assiduité au travail et sa motivation, suite aux conditions sociales déplorables dans lesquelles il vit.

Pour l’heure, la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC constate l’absence d’une gestion novatrice consacrant la rupture avec la gouvernance du passé, qui a été aussi déplorée. Des pratiques autre fois décriées refont surface à savoir: l’absence d’un dialogue social responsables, avec surtout les vrais délégués des enseignants, l’absence d’une politique salariale, la non-concrétisation des promesses du Gouvernement, la gestion populiste du sous secteur, et autres.

C’est ainsi que les enseignants, à travers leur délégué dans le cadre de la Synergie, alertent sur le risque éventuel de voir le navire “gratuité de l’enseignement” chavirer. Il a fallu être un “secrétaire exécutif de cette plateforme de l’enseignement et son porte-parole” de la trempe de Jean-Bosco Puna pour calmer les ardeurs des enseignants, décidés d’aller sans préavis en grève, en cette période où on prépare l’organisation des “Examens d’Etat”, avec toutes les conséquences possibles.

La Synergie des syndicats des enseignants de la RDC déplore surtout le refus pour la tutelle de convoquer une “commission paritaire” afin débattre notamment la mise en retraite de certains enseignants, la situation de la Mutuelle de santé de l’enseignement, la non-prise en compte des 100.000 FC d’ajout sur les salaires des, promis par Tony Mwaba Kazadi, à partir de ce mois de juillet, ainsi que plusieurs autres problèmes au niveau de l’EPST, qui sont à la base du malaise dans le secteur!

Face à cette situation déplorable, la Synergie annonce des actions radicales dans les tout prochains jours pour exiger du Gouvernement Sama Lukonde la tenue de la “commission paritaire” devant donner des réponses au “cahier des charges” des enseignants avant la rentrés scolaire prochaine.