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Plus de 3 mois après l’éruption du Nyiragongo, la construction de 1 000 maisons des victimes bloquée : le Gouvernement interpellé

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Plus de 3 mois après l’éruption du Nyiragongo, la construction de 1 000 maisons des victimes bloquée : le Gouvernement interpellé

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Par Marcel Tshishiku

Un député national a, dans une motion d’information soulevée lundi dernier, demandé au Bureau de l’Assemblée nationale de saisir le Premier ministre pour lui demander de peser de tout son poids en vue d’obtenir le lancement effectif de 1 000 maisons en faveur des victimes de l’éruption du volcan Nyiragongo, dans l’Est de la RD Congo.

Selon cet élu national, les victimes de cette catastrophe naturelle vivent dans des conditions précaires et sont exposées aux intempéries de tout genre. Car, le projet de construction de ces maisons n’est pas encore concrétisé. Cette situation est si compliquée que le chef de groupement regorgeant le site choisi pour abriter lesdites maisons déclare que ce site est une propriété privée réservée à l’élevage et au pâturage des animaux, alors que les partenaires sont disposés à entamés les travaux.

” Si rien n’est fait dans deux mois, les fonds alloués à ces travaux seront retournés aux bailleurs “, a renchéri le député. Les difficultés éprouvées par les sinistrés sur le terrain sont confirmés par d’autres sources. “Ma maison a été consumée par la lave. J’ai sept enfants. Ici on n’a pas de nourriture. On souffre énormément”, se lamente Furaha Mawazo, parmi les quelque 4.000 familles déplacées installées dans une cour d’école à Kayembe, à 4 km au nord du chef-lieu du Nord-Kivu.

Ces sources précisent que les tentes des sinistrés sont faites de vieilles bâches et toiles délavées par la pluie, récupérées ci et là par des habitants qui, après avoir fui l’éruption du 22 mai, n’ont rien retrouvé de leurs habitations à leur retour.
Les abris sont minuscules, comme celui de Joséphine Kakuru Mayani, la cinquantaine, veuve et mère d’une famille nombreuse. Deux mètres carrés, montre-t-elle, dans lesquels toute sa famille s’entasse la nuit.

Lors de l’éruption, qui a semé la panique dans la ville de 2 millions d’habitants, elle s’était enfuie avec ses proches vers Saké, à 27 km de Goma, où elle avait été hébergée dans “une famille hôte”.
L’éruption a fait 32 morts, détruit plusieurs centaines de maisons et entraîné le déplacement de dizaines de milliers de personnes.