Par YHR

La Cour de Cassation belge a rejeté, le mercredi 15 septembre, les pourvois interjetés par le groupe sidérurgiste Duferco et par la République Démocratique du Congo contre la décision de la chambre des mises en accusation de Bruxelles de renvoyer l’affaire Duferco-Kubla en correctionnelle.

Le 4 mars dernier, celle-ci avait confirmé la décision de la chambre du conseil, renvoyant vers le juge du fond une dizaine d’inculpés dans cette affaire. Parmi eux, un représentant de l’État congolais, Duferco et Serge Kubla, ancien ministre wallon de l’Économie (MR) ainsi qu’ancien bourgmestre de la ville de Waterloo, pour corruption, faux, usage de faux et blanchiment.

Corruption

Serge Kubla est soupçonné d’avoir, en 2009, soudoyé le Premier ministre de l’époque, Adolphe Muzito Fumutshi, pour obtenir les droits d’exploitation d’un gisement minier, en faveur de l’entreprise Duferco. En avril 2015, l’ancien ministre wallon de l’Économie, ainsi que deux dirigeants de la société, avaient été brièvement placés sous mandat d’arrêt. Kubla avait ensuite avoué aux autorités judiciaires avoir remis une enveloppe contenant une somme de 20.000 euros à l’épouse de l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito, alors que celle-ci était de passage à Bruxelles.

D’après l’enquête, le politicien belge aurait aussi ouvert un compte en Suisse sur lequel Duferco, via une de ses filiales, a versé des commissions. Ces ” frais de consultance ” ont été estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros. Kubla aurait ensuite retiré cet argent en liquide via une filiale de la banque helvète au Grand-Duché de Luxembourg.

Une disparition

Dans cette affaire, la disparition de Stephan De Witte, un comptable agissant comme homme de confiance de Duferco, demeure une énigme. Il a donné signe de vie pour la dernière fois en juin 2014 en RD Congo. Certains le soupçonnent d’avoir organisé sa propre disparition.