Par Marcel Tshishiku

Le député national Jadot Mangwengwe recommande à toutes les autorités de la République Démocratique du Congo de respecter les instructions données par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la RDC et Commandant suprême des Forces armées, concernant l’état de siège.

L’élu de Beni, dans le Nord-Kivu, a fait cette déclaration en début de semaine dans la ville de Kinshasa, à son retour des vacances parlementaires passées dans son fief électoral. « Je suis parmi ceux qui ont soutenu la décision du Chef de l’Etat. Je sais que, si tous les acteurs de l’état de siège pouvaient respecter scrupuleusement les prescrits de l’ordonnance du Chef de l’Etat, cette décision nous servirait de dernière cartouche pour détruire tous ces ADF et leurs alliés, tous ces groupes armés, tous ces bandits armés qui perturbent la sécurité dans la région de Beni et de l’Ituri », a affirmé Jadot Mangwengwe.

A en croire ce membre de l’Assemblée nationale, l’état de siège a montré ses limites, alors que l’ennemi continue d’endeuiller la population congolaise. « Je reviens du terrain, j’ai été dans les coins et les recoins (de ma circonscription électorale). Franchement, la situation n’évolue pas bien.

Je pensais qu’avec l’état de siège, on ferait une pression exceptionnelle sur les ADF, pour les détruire au jour le jour. Malheureusement, ce sont eux qui continuent à massacrer nos populations. Voilà pourquoi je puis proposer au Chef de l’Etat, de pouvoir réfléchir sur une nouvelle formule qui soit beaucoup plus grande, rapide et efficace », a-t-il poursuivi, ajoutant que la population de cette région compte sur la bonne foi du Chef de l’Etat pour le retour de la paix dans cette partie du territoire national.  

Sous cet angle, l’élu de Beni confirme l’information fournie par le président de la société civile de l’Ituri, Dieudonné Lossa, selon laquelle la situation sécuritaire reste « sombre » au cours de dernières semaines.  Cet activiste de la société civile a indiqué que le territoire d’Irumu est particulièrement touché par cette situation caractérisée par des « violations et exactions dont des cas de tueries, kidnappings des civils, incendies des maisons et pillages des vaches », attribués aux rebelles des ADF ainsi qu’aux miliciens de la CODECO et de la FPIC. 

Il avait rappelé qu’il y a quelques jours, 38 civils ont été massacrés par des ADF dans les villages de Luna-Samboko, Ichilemba et Tibomaki, dans le territoire d’Irumu…