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Face aux bavures policières: RENADHOC interpelle le Gouvernement Sama Lukonde

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Face aux bavures policières: RENADHOC interpelle le Gouvernement Sama Lukonde

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L’Etat de droit, c’est aussi le respect strict de la liberté de la presse
Par GKM

Dans un communiqué, le Réseau National des ONG des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo (RENADHOC) s’insurge et condamne avec la plus grande fermeté l’interpellation musclée, violente et dégradante du journaliste Patient LIGODI le mercredi 15 septembre dernier en marge de la marche organisée par la coalition politique LAMUKA.

Selon le Renadhoc, le comportement de la Police Nationale Congolaise a violé gravement les dispositions pertinentes des instruments juridiques internationaux en matière des droits humains ainsi que la Constitution de la République Démocratique du Congo et l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui stipule à ce sujet que: «Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération des frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit».

Et l’article 24 de la Constitution dispose que: «Toute personne a droit à l’information. La liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties sous réserve du respect de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits d’autrui … ».

Le RENADHOC rappelle, en outre, que la liberté de la presse est l’un des piliers essentiels de la démocratie. D’autant plus qu’une presse qui informe le public, permet à diverses voix de se faire entendre et responsabilise les dirigeants. Les médias permettent donc aux gens de s’exprimer et contribuent à la diffusion d’opinions qui ne cadrent pas nécessairement avec celles des dirigeants au pouvoir.

Ainsi, quand les journalistes sont menacés, agressés, censurés ou emprisonnés, la liberté d’expression de l’ensemble de la société est indirectement attaquée et annihilée, note le Renadhoc. « Voilà pourquoi une démocratie solide encourage et protège la liberté de la presse. Et l’Etat de droit, c’est aussi le respect strict de la liberté de la presse», fait savoir Franck Citende secrétaire exécutif national ai de Renadhoc..

Compte tenu de la gravité des faits et de la récurrence des bavures policières en RDC, le RENADHOC exige que tous les policiers impliqués dans le traitement cruel et inhumain du journaliste Patient LIGODI soient arrêtés et déférés devant les instances judiciaires compétentes afin qu’ils répondent de leurs actes et soient sanctionnés conformément à la loi.

La plateforme des organisations des droits humains de la RDC souhaite que le Gouvernement organise le procès de ces policiers indisciplinés en vue de permettre à la population de connaître la vérité sur les vraies raisons des actes ignobles commis à l’encontre du journaliste LIGODI et d’autres victimes de la répression.