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Incertitude sur la rentrée de classes le 4 octobre !

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Incertitude sur la rentrée de classes le 4 octobre !

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Outre les conditions posées par les syndicats des enseignants, plusieurs parents d’élèves n’ont toujours pas acheté les uniformes et autres fournitures pour leurs enfants
Par DMK

Malgré la mesure salvatrice de gratuité de l’éducation de base instaurée dans les écoles publiques en RDC conformément à la constitution, plusieurs parents d’élèves de la ville province de Kinshasa risquent de ne pas envoyer leurs enfants à l’école le lundi 04 octobre 2021, jour d’ouverture de l’année scolaire 2021 – 2022, selon le calendrier fixé par le Gouvernement via le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST).

A la base de cette incertitude, la menace de boycott brandie par la Synergie des syndicats des enseignants de la République Démocratique du Congo qui conditionne la rentrée scolaire à l’application d’un nouveau barème salarial et de bien d’autres promesses non encore tenues par l’Etat.

Les représentants des enseignants en ont ainsi décidé au terme d’une Assemblée générale tenue le samedi 25 septembre 2021 au siège du Syndicat National des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT), dans la commune de Kalamu. Selon la déclaration lue à cette occasion par le bouillant secrétaire exécutif de la plate-forme des enseignants, Jean-Bosco Puna, les syndicats des professionnels de la craie conditionnent aussi la reprise de travail le 4 octobre à la convocation d’une commission paritaire, afin de débattre du nouveau barème salarial réclamé.

A cette condition s’ajoutent d’autres préalables exigés, notamment le paiement de tous les enseignants nouvelles unités (NU), la suppression des zones salariales, la réactivation des écoles désactivées abusivement, la suspension du processus de mise en retraite jugée irrégulière, l’interdiction de perception des frais illicites dans certaines écoles conventionnées en vue de protéger la gratuité de l’enseignement de base, et bien d’autres conditions encore.

Comme on le voit, on s’achemine vers une rentrée de classes incertaine, voire agitée. A moins que l’autorité de tutelle mette à profit le peu de temps qui reste pour engager un dialogue constructif avec la Synergie des syndicats des enseignants. Aux dernières nouvelles, on apprend que le ministre Tony Mwaba vient de lancer les négociations avec les syndicalistes, en vue d’une rentrée scolaire 2021 – 2022 apaisée.

Il reste à savoir si ces négociations connaitront une issue heureuse, quand on sait que cinq jours seulement nous séparent de la date du 4 octobre 2021.

Un calvaire aussi pour les parents

Outre les conditions posées par les enseignants, la conjoncture socio-économique aggravée par l’impact de la pandémie de Covid-19 sur plusieurs secteurs de la vie nationale donne des insomnies à plusieurs parents qui assistent, impuissants, à l’effritement continu de leur pouvoir d’achat.

En effet, faute de moyens financiers devenus très difficiles à réunir actuellement dans plusieurs ménages, de nombreux parents d’élèves affirment n’avoir toujours pas réussi à acheter les uniformes, cahiers et autres fournitures scolaires pour leurs enfants, au grand dam de ces derniers.

Cette situation explique le manque d’engouement observé ces jours devant les étalages de fournitures scolaires dans différents marchés de la capitale. Et les vendeurs ne manquent pas de s’en plaindre aussi. Certains parents interrogés à Kinshasa estiment que les grandes vacances ont été très courtes.

Car, au lieu de deux mois habituellement accordés à cette période de repos par le ministère de l’EPTS, les élèves n’ont eu qu’un mois de répit à l’issue de l’année scolaire 2020 – 2021. Un changement de calendrier scolaire attribué au long confinement imposé aux Congolais suite à la pandémie de Covid-19.

Face à cette situation, une grève des enseignants dès le premier jour fixé pour la rentrée risque donc d’être bien accueillie par les parents qui se retrouvent dans cette situation de précarité. A moins que le Gouvernement innove en cherchant à voler au secours des parents démunis, afin que les enfants de ces derniers ne manquent pas le minimum nécessaire le jour de la rentrée. Ce qui reste moins sûr.