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Tout en dénonçant les intimidations: la VSV exhorte le gouvernement Sama à répondre positivement aux revendications des enseignants

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Tout en dénonçant les intimidations: la VSV exhorte le gouvernement Sama à répondre positivement aux revendications des enseignants

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Par GKM

La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme basé à Kinshasa, se dit préoccupée par la violation des droits économiques et sociaux de plusieurs enseignants et ce, consécutivement à l’observation du mouvement de grève lancé le 25 septembre 2021 par plusieurs syndicats de la RDC notamment le Syndicat National des Enseignants des Ecoles Conventionnées Catholiques (SYNECAT), le Syndicat National des Enseignants des Ecoles Protestantes (SYNEP), la Centrale Congolaise du Travail (CCT), la Force Agissante (FA), les Collectifs des Femmes et Enfants pour la vie et le Développement (COFEVID), le Syndicat du Personnel Enseignant des Ecoles Privées (SYPEPCO).

Dans leur mot d’ordre de la grève, ces différents syndicats ont appelé à la non reprise du travail dans le secteur de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST), le 4 octobre 2021, date de la rentrée scolaire. Les délégués syndicaux demandent au gouvernement de payer un nouveau barème salarial à tous les enseignants de la République, de supprimer les zones salariales, réactiver les écoles désactivées abusivement et de payer tous les enseignants nouvelles unités.

La VSV salue les efforts fournis par les autorités congolaises en général et le Président de la République en particulier pour la gratuité de l’enseignement primaire qui a permis à plus de deux millions d’enfants de reprendre le chemin de l’école, bien que cette gratuité nécessite encore la prise en compte de certains autres aspects pour sa réussite totale.

Cependant, l’Ongdh qui milite pour une répartition équitable du revenu national pour l’amélioration des conditions socio-professionnelles des enseignants et d’autres couches socio-professionnelles, ne s’explique pas que des enseignants soient privés de leurs salaires pour avoir revendiqué des droits légitimes pour l’amélioration de leurs conditions sociales.

La désactivation des enseignants du fichier de paie est une décision très grave en ce qu’elle est susceptible d’accroitre la précarité de vie des personnes victimes et leurs familles. Pour Rostin Manketa, directeur exécutif de la VSV, la grève est l’une des voies par lesquelles des employés peuvent exprimer leurs revendications dans un Etat de droit, et cela ne doit nullement pousser les autorités à prendre des décisions pour détériorer les conditions de vie déjà précaires de leurs employés et agents.

En outre, cette décision de désactiver des enseignants pour les remplacer par leurs collègues dits Nouvelles unités (NU) ou par les Non payés (NP) est de nature à favoriser des conflits entre enseignants au sein d’une même école au grand dam des élèves. Pour la VSV, au tant il est important pour le ministre de l’EPST de tout mettre en œuvre pour le respect du droit à l’éducation des enfants, au tant il est également nécessaire de tenir compte des revendications des enseignants pour mieux garantir le succès de la gratuité de l’enseignement et donc le respect et la protection du droit à l’éducation.

La VSV demande au ministre de l’Enseignement Primaire, secondaire et technique de respecter le droit des enseignants à la grève en dialoguant avec leurs syndicats et d’intervenir pour la levée de la mesure de désactivation du fichier de paie des enseignants du collège Boboto et du Lycée Bosangani.