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Massacres de Beni et Irumu: des femmes du Nord-Kivu et de l’Ituri disposées à dénoncer les tireurs de ficelles

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Massacres de Beni et Irumu: des femmes du Nord-Kivu et de l’Ituri disposées à dénoncer les tireurs de ficelles

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Par GKM

Les femmes des provinces du Nord-Kivu et Ituri, en Etat de siège, s’engagent à identifier, dénoncer et dévoiler tous les tireurs des ficelles dans les conflits armés qui perdurent dans ces deux provinces. Selon Rose Kahambu Tuombeyane, coordonatrice de la Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance (DYFEGOU), cette démarche vise à démontrer que parmi les citoyens Congolais dont certains qui soient de la sphère politique, sociale et militaire ne voudraient pas que l’insécurité ou les massacres prennent fin.

C’est ce qui fait croire à cette organisation féminine que la guerre caractérisée par des massacres de civils dans la région de BENI et dans une partie de l’Ituri est plus interne qu’externe, et endogène qu’exogène. Alors que des missions parlementaires, plus d’une fois ont été déployé dans cette partie du pays pour enquêter sur les massacres des civils, cette organisation estime quant à elle que cette nouvelle démarche n’est qu’une autre voie envisagée dans le seul souci d’aboutir au rétablissement de la paix dans la région. Elle note cependant certaines failles dans ces missions qui selon elle, semblent plus se limiter aux grandes agglomérations sans entrer exactement en contact aves les victimes directes de cette hémorragie sécuritaire.

Au sujet de l’Etat de siège en cours dans les deux provinces (Ituri et Nord-Kivu), la DYFEGOU n’inscrit pas l’engagement des femmes de ces deux provinces à contribuer au retour de la paix, dans le cadre d’un soutien à cette gouvernance militaire. L’organisation parle plutôt d’une démarche entamée en appui aux efforts consentis à tous les niveaux pour la restauration de la paix dans la partie Est du pays.

” Nous, on peut dire que cette mission s’inscrit dans le cadre du soutien des efforts de la restauration de la paix, c’est ça, c’est différent, la citoyenneté nous demande et même la constitution nous le demande ” a expliqué la coordonatrice de la DYFEGOU. En attendant que cette mission d’identification, de dénonciation et de dévoilement des tireurs des ficelles dans les massacres de Beni aboutisse, la Dynamique des Femmes pour la bonne gouvernance continue à plaider pour la mise place d’un tribunal international qui pourra se charger uniquement des auteurs des nombreuses violences commises à l’Est du pays.