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Enterré le 16 octobre, Désiré Lifenya a été dévalisé avant d’être tué

La Tempête des Tropiques POLITIQUE Province

Enterré le 16 octobre, Désiré Lifenya a été dévalisé avant d’être tué

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Depuis le début de cette année, la population de Matadi, capitale de la province du Kongo Central, vit sous la hantise des bandits à main armée, qui sèment mort et désolation dans plusieurs familles, qui ne savent plus à quel Saint se vouer. Trop, c’est trop ; ne cessent de clamer à longueur des journées les Matadiennes et Matadiens.

En tout cas, il ne se passe plus un mois dans cette principale ville portuaire de la République Démocratique du Congo sans qu’un cas d’assassinat ne soit enregistré. Et les changeurs des monnaies communément appelés” cambistes “, demeurent à ce jour les principales cibles de ces hors-la-loi sans foi ni loi qui écument cette ville de la manière très bizarre jamais vécue depuis sa création.

Le dernier cas en date est celui vécu dans la nuit du mercredi 6 octobre 2021, aux environs de 19 heures, au quartier Ville-Basse, proche de l’entrepôt ” Auto-Pamo ” dans la commune de Matadi. En effet, rentré fraichement chez-lui après avoir été à son lieu de travail, situé au croisement des avenues menant vers le Supermarché ” REGAL ” et l’arrêt ” Dorcas “, où il se livrait à des transactions monétaires, juste à proximité du dos d’âne donnant accès au petit pont environnant, un cambiste très célèbre à Matadi qui répondait au nom de Désiré Lifenya, la soixantaine révolue, a été lâchement abattu par des criminels dans sa maison. Cela, après l’avoir dévalisé de tout l’argent qu’il avait dans un sac ; soit près de 38 millions de Francs congolais, d’après plusieurs de ses proches contactés.
Selon les premiers éléments en notre possession, les braqueurs l’auraient non seulement criblé de balles dans la poitrine, mais aussi coupé la gorge à l’aide d’une baïonnette, avant de prendre la poudre d’escampette.

C’était sous les yeux de son épouse, elle aussi brutalisée sans pitié, jusqu’à la blesser, après qu’elle eut tenté de solliciter du secours auprès des voisins. Elle a été internée dans un centre hospitalier de la place et se trouve presque hors de danger, d’après plusieurs témoins.

Pour rappel, depuis janvier 2021, près d’une dizaine des cambistes ont trouvé la mort à Matadi dans les mêmes circonstances.
La population, quant à elle, pointe un doigt accusateur en direction des autorités de la ville et surtout de la police qui, contre toute attente, préfèrent affecter beaucoup plus d’éléments au service de la Police de Circulation Routière (PCR) où coule du miel, en lieu et place de renforcer plutôt ceux des Commissariats et Sous-commissariats en manquent d’éléments.