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Conférence des Chefs d’États sur la masculinité positive: Fatshi au front contre les violences faites aux femmes

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Conférence des Chefs d’États sur la masculinité positive: Fatshi au front contre les violences faites aux femmes

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Par Carroll Madiya

Les dirigeants africains se sont engagés dans des approches de la masculinité positive pour mettre fin au fléau de la violence contre les femmes et les filles (VCFF) en Afrique. Un engagement qui s’est manifesté à travers la tenue, hier Jeudi 25 Novembre 2021 à Kinshasa, de la première conférence des chefs d’État et de gouvernement pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles, organisée dans le cadre du lancement de la campagne des 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre.

Avec comme marraine Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue au suffrage universel à la tête d’un État africain, cette conférence a été organisée autour du thème : ” Galvaniser la masculinité positive pour mettre un terme au fléau de violence en Afrique”.

Elle a connu la participation de 6 Chefs d’Etats d’Afrique dont le Président du Sénégal Macky Sall, le Président du Ghana Nana Akufo-Ado, le Président du Rwanda Paul Kagame, celui du Togo Faure Gnasingbe Eyadema, son homologue zambien Hakainde Hichilema et le président de la République sœur du Congo Denis Sassou Nguesso. Préoccupés par la situation en Éthiopie, les présidents Kenyans et sud-africains ont été représentés au niveau ministériel comme l’ont fait le Maroc et le Gabon. D’autres personnalités du continent ont pris part à ces assises par visioconférence.

Signalons que ladite activité a été organisée sous le haut patronage du Président de la République et Président de l’Union Africaine, en collaboration avec la Commission de l’Union Africaine, dans le but d’adopter une déclaration de l’Union Africaine pour mettre fin aux violences faites aux Femmes et aux Filles. Sa particularité est l’engagement des hommes, notamment celui des Chefs d’Etat et de Gouvernement, pour apporter des réponses adaptées à ce fléau.

Un engagement particulier

Dans son allocution, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reconnu les différentes violences dont sont victimes les femmes dans différentes sociétés d’Afrique. Il a indiqué que l’UA considère la violence faite aux femmes et les filles comme l’une des formes les plus fragrantes de discrimination et un obstacle majeur à la réalisation des droits humains fondamentaux des femmes.

L’agenda 2063 de l’UA, a-t-il souligné, dans l’objectif 17 du pilier 6, identifie la fin de la violence et de la discrimination à l’égard des femmes et des filles comme l’un de ses domaines prioritaires pour atteindre la pleine égalité des sexes dans toutes les sphères.
Pour Félix Tshisekedi, soutenir la masculinité positive c’est recréer un équilibre socio-culturel dans lequel les hommes définissent leur identité tout en assurant les droits de toutes les personnes et en respectant l’intégrité des hommes, des femmes, des enfants et de l’environnement qui les entoure.

Poursuivant son mot de circonstance, Félix Tshisekedi a invité les Etats à adopter, ratifier, domestiquer et mettre en œuvre la convention de l’UA sur la fin des violences contre les femmes et les filles (VCFF). Et, par ailleurs, d’adopter une déclaration avec des actions et stratégies concertées pour renforcer le leadership des hommes et leur rôle dans la fin des VCFF, dans leurs diverses capacités.

Par ailleurs, il s’est engagé à fournir encore des efforts pour éradiquer ce fléau en RDC.