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Entrées et sorties des commerçants angolais par Lufu: une réglementation s’impose

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Entrées et sorties des commerçants angolais par Lufu: une réglementation s’impose

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Dans le cadre des échanges commerciaux entre la République Démocratique du Congo et l’Angola, les différents services congolais commis au marché transfrontalier de Lufu, dans le territoire de Songololo, ne remplissent plus comme il se doit leur mission de veiller sur les entrées et les sorties des commerçants angolais et leurs marchandises.

En effet, si les formalités d’enregistrement des Congolais qui vont pour les Affaires en Angola, se déroulent plus ou moins dans le respect des normes sécuritaires du côté de ce pays voisin, cela n’est pas malheureusement pas le cas du côté de la partie congolaise où la porosité de sa frontière se fait sentir avec beaucoup d’acuité au marché transfrontalier de Lufu.

Il suffit tout simplement d’effectuer une ronde d’observation au poste frontalier reliant les deux marchés transfrontaliers de Lufu et l’on se rendra sans nul doute à l’évidence. En tout cas, les entrées des opérateurs économiques angolais dans la partie congolaise se font de manière très désordonnées à tel enseigne qu’il est très souvent difficile voire impossible de connaitre le nombre exact des Angolais qui entrent par jour en République Démocratique du Congo par le poste frontalier établi au marché de Lufu ; ni le tonnage de leurs marchandises.

Car, la plupart des agents des services congolais autorisés à opérer à ce poste frontalier s’érigent très souvent et sans vergogne en guichet pour leurs propres comptes ; favorisant ainsi l’évasion fiscale qui échappe au trésor public. En lieu et place de payer leurs taxes d’accès et autres frais de douane, les Angolais qui ont toujours profité de la faiblesse des agents y œuvrant vis-à-vis des billets verts, ont acquis l’habitude de s’arranger avec ces derniers qui leur facilitent la tâche et parfois au vu et au su de leurs responsables qui ne disent mot.

Devant ce désordre qui frise le scandale, l’on y enregistre aujourd’hui beaucoup plus de fraudeurs angolais qui accèdent dans la partie congolaise au détriment de ceux qui payent régulièrement leurs droits. Cette situation à la fois alarmante et inquiétante fait perdre chaque jour à la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA/Antenne de Lufu) d’énormes sommes d’argent en devise étrangère liée aux marchandises non déclarées aussi bien à l’importation qu’à l’exportation. Cela est d’autant plus vrai.

D’ailleurs, de nombreux observateurs qui suivent de très près l’évolution de la situation telle que ça se passe au marché transfrontalier de Lufu, ne cessent de se poser à ce jour la question de savoir si pourquoi le Gouvernement congolais laisse installer une telle anarchie ayant élu domicile depuis plusieurs années au marché de Lufu.

Tout compte fait, le Gouvernement congolais qui est interpellé est donc appelé à réglementer au plus vite les entrées et les sorties des commerçants angolais et leurs cargaisons au poste frontalier du marché de Lufu. Notamment en instaurant le système de manifeste devant aussi être renforcé davantage pour renflouer ses caisses avec des divises étrangères qu’il a grandement besoin pour son développement.

Aussi, il doit envisager le remplacement de tous les agents qui passent comme les principaux auteurs de l’évasion fiscale que tout le monde déplore au marché transfrontalier de Lufu par d’autres jugés beaucoup plus compétents et qui doivent travailler selon la vision du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.