Par MKM

C’est une véritable débandade enregistrée par les miliciens ADF,Allied Democratic forces en anglais ou Forces Démocratiques Alliées en français, et leurs supplétifs. A l’instar de la CODECO, Coopérative pour le Développement du Congo, ou de son dérivé de FPIC, Front Patriotique et Intégrationniste du Congo et de FRPI, Front de Résistance Patriotique de l’Ituri.

Ce, depuis le lancement de l’opération contre la principale force des Ougandais en rébellion contre leur pays depuis 1985 sur le sol congolais. Ces rebelles ont subi des mutations jusqu’à semer mort et désolation dans divers milieux à l’Est. Pour l’heure , ils sont ADF/MTN ou des djihadistes en Afrique centrale

Le weekend dernier a été très fatal pour eux. Des bombes ont été larguées sur leurs bastions, suivies des traques terrestres.
Du côté des ADF, il est fait état du bombardement d’une position stratégique de ces forces rebelles à Komanda, territoire du Nord-Kivu, voisin à la province d’Ituri. L’opération, d’après le Porte-parole militaire Antony Mwalushayi, a occasionné la libération d’une trentaine d’otages. Un cultivateur de la contrée et un chauffeur tanzanien capturé depuis le 5 novembre comptaient parmi les captifs.

Une femme a passé deux mois et demi en brousse. L’attaque surprise, peu avant cette artillerie lourde, a permis à la coordination FARDC-UPDF de récupérer certains outils, pour l’heure sous analyse minutieuse. Mongbwalu, en territoire de Djugu, dans la province d’Ituri, a subi de son côté son baptême de feu le samedi 4 décembre. Pese et Brésil, deux bastions étiquetés CODECO, ont été pulvérisés. A en croire le Porte-parole militaire, Jules Ngongo, 36 miliciens ont été maîtrisés et 9 personnes abattues.

C’est d’une manière professionnelle, avec des hélicoptères de l’armée dans l’air et les unités spéciales, que l’opération a eu à bout de la provocation la veille de ce groupe dit d’autodéfense au niveau du marché central par des tirs d’armes et des rafles dans certaines habitations. Logeant d’importants gisements aurifères, Mongbwalu a constitué la principale source de revenus aux différentes forces armées irrégulières, en complicité avec certaines personnalités.

Les enquêtes sérieuses finiront par les dévoiler. L’accompagnement de la population civile dans le succès enregistré a été salué. Le Gouverneur militaire s’est réjoui de ce résultat ayant permis la libération des sites miniers, jadis pris en otage par les forces du mal.

Déjà à mi-chemin

Jusque là, on estime à 1700 militaires de l’armée ougandaise dite UPDF venus dans le cadre de la mutualisation des forces des deux pays pour combattre les ADF et leurs supplétifs. Il est déjà enregistré le retour de 4.119 Congolais, qui étaient réfugiés en Ouganda.
Au même moment, il a été procédé au lancement des travaux sur trois axes routiers de 200km de distance pour l’intérêt des deux peuples, conformément à l’Accord intervenu entre Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et Yoweri Kaguta Museveni, en début du second semestre de l’année en cours.

Le souci de la MONUSCO

Le Numéro 1 de la MONUSCO se trouve à New-York pour une rencontre devant porter sur la présente action en RDC. Sauf changement de dernière minute, le Conseil de sécurité de l’ONU va se pencher sur la question dès ce lundi 6 décembre.
La MONUSCO veut s’assurer de la sécurité de son personnel et de celle des humanitaires. Le respect des Droits de l’homme fait aussi partie de ses préoccupations. On en saura un peu plus d’ici là, du fait que cette action ne cadre pas avec son mandat.

Prudence, toujours prudence

Il n’est que normal de voir l’accueil mi-figue mi-raisin de plusieurs Congolais à l’opération contre l’éradication de l’ADF en RDC. Nombreux ont encore en mémoire le rôle joué par l’Ouganda dans les différentes rébellions tissées contre les régimes qui se sont succédé. Et, surtout la guerre menée en pleine ville de Kisangani par les deux principaux appuis des rebelles n’est pas un lointain souvenir.

Ils sont nombreux, ceux là, qui tiennent à voir arriver l’opération en cours à l’Est menée pour l’intérêt de tous. Une mission Gouvernement et Parlement sur place à l’Est confirme la bonne foi de Kinshasa, tenant à la paix avec ses voisins, dont l’Ouganda.