Par MKM

La ville de Kananga s’apprête à accueillir le Président de la République qui compte même y fêter la nouvelle année 2022. Ce, après l’étape de l’actuel Kasaï Oriental et du Lomami, l’une des trois nouvelles provinces issues du démembrement de l’ex Kasaï Oriental. En attendant l’étape du Sankuru,il aurait été mieux pour Fatshi de trouver un temps en vue de visiter Ngandajika et Muene-Ditu. Compte tenu des atouts que présentent ces entités politico-administratives.

Ngandajika, à un certain moment, a été considéré comme un grenier agricole. Les plantations des palmistes et du coton y étaient très développées. Les infrastructures montées à cet effet restent l’ombre d’elles-mêmes.C’était une véritable zone verte, “Ngandajika ya bilongo” ou Ngandajika de fleurs, comme aimaient identifier ce territoire, passé aujourd’hui dans Lomami, par ses nombreux ressortissants.

Quant à Muene-Ditu,chef -lieu de Luilu, devenu aussi partie intégrante duLomami, compte une importante installation ferroviaire ne servant pas de la même manière nombreux opérateurs économiques du Grand Kasaï.La Société nationale des chemins de fer, SNCC en sigle, qui en est victime de cette léthargie voulait tenter le ferroutage pour mieux servir ses nombreux clients de Mbujimayi. Mais le projet a sombré surtout que certains acteurs politiques katangais s’étaient investis dans le transport routier contre les intérêts de la SNCC.

La nécessité de relancer cette société de transport ferroviaire passe par la réhabilitation du chemin de fer Kasumbalesa – Ilebo. Une réalité que pouvait vivre Félix Antoine TshisekediTshilombo, surtout que le Gouvernement en place, dans la concrétisation de sa vision, tient à la diversification de l’économie nationale.

Les produits agricoles pourrissent dans ces parties du Grand Kasaï par manque de voies de transport. La situation est du reste identique un peu partout. Le Président de la République en a vécu à ses dépens pour atteindre le chef-lieu du Lomami, Kabinda où il a expérimenté le mauvais état des routes.

La SNCC a encore toute son importance. Elle vient de le prouver en transportant plusieurs tonnes du matériel important pour la relance des travaux du barrage hydroélectrique de Katende. Des rotations ont été organisées de Lubumbashi jusqu’à Tshimbulu avant que les différents équipements utiles prennent la route à destination de Bukonde abritant les chutes de Katende.

Vieux projet depuis l’avènement de Mobutu Sese Seko, l’érection du Barrage électrique de Katende a connu le haut et le bas.Le Maréchal défunt y accordera peu d’intérêt, sûrement à la suite de la lutte politique contre lui par des acteurs politiques originaires du Grand Kasaï. Même les opérations de charme menées par ses Kasaïens, bien connus, ne réussirent pas à lui faire changer d’avis jusqu’à son départ du pouvoir.

Son successeur, ayant même obtenu les garanties de la MIBA pour le soutirage du courant à partir de Tshimbulu jusqu’à Mbujimayi, mit en veilleuse le projet pour des raisons inavouées.C’était une proposition intermédiaire pour permettre aussi à la MIBA d’exploiter dans cette partie du Kasaï central,riche en diamant.

La définitive restait et reste toujours l’érection du Barrage électrique de Katende d’une capacité de servir plusieurs milieux du Grand Kasaï jusque même en Angola à sa jonction avec la route de Kalamba Mbuji que Fatshi a prévu de visiter aussi. Le barrage hydroélectrique de Katende a toute son importance dans le décollage de cette partie de la RDC. L’électricité favorise plusieurs unités de production à bien s’épanouir.

Les installations de fournitures d’eau bien visibles dans le Grand Kasaï se trouvent en difficulté de travailler aujourd’hui à plein régime.La MIBA dans les mêmes conditions de travail.Avec l’électricité, c’est un véritable coup d’accélérateur pour rendre vivable ces différentes provinces.

Reste à Fatshi de bien se pencher sur la situation de ces provinces et d’autres qu’il va visiter.