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Exploitations minières : l’ordre peu à peu en RDC

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Exploitations minières : l’ordre peu à peu en RDC

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Par MKM

Deux actes voire trois sont intervenus les deux dernières semaines en faveur d’un retour à la normale dans le secteur minier. Un accord à l’amiable a été signé entre le Gouvernement et l’homme d’affaires israélien, Dan Getler, sur la restitution des titres miniers et pétroliers qu’il détenait par devers lui.

Un nouvel établissement public dénommé “Agence de pilotage, de coordination et de suivi des conventions de collaboration signées entre la RDC et les partenaires privés”, APCSC, en sigle. Enfin, une ordonnance du Tribunal de commerce de Lubumbashi a retiré la gestion de Tenke-Fungurume de China Molybdenum au profit de la Gécamines.

Si le cas de Dan Getler est abondamment commenté, il en est moins pour les deux autres. Et pourtant, le nouvel Établissement public remplace le Bureau de coordination et de suivi du Programme Sino-congolais, BCPSC en sigle, que dirigeait Moïse Ekanga.
Contrairement à BCPSC créé en échange d’infrastructures contre des minéraux en 2008 d’une valeur de 6 milliards USD, l’APCSC est chargée du pilotage de la coordination, de la gestion et du suivi de la mise en œuvre des conventions de collaboration et de coopération signées entre le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et les partenaires privés, spécialement dans les domaines des infrastructures de base et des ressources naturelles.

Cette agence va jouer, compte tenu des missions lui dévolues, le rôle d’interface entre les différentes parties et entités intéressées par les projets en matière d’infrastructures de base et des ressources naturelles. Le programme sino-congolais est ainsi mis en veilleuse. A sa naissance, il avait soulevé des contestations de toutes sortes.

D’aucuns reprochaient l’opacité de cette opération, entre les régimes passés et des privés chinois qui n’ont jamais versé la totalité de 6 milliards USD. A son arrivée au pouvoir, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait promis de réévaluer les contrats chinois. Des commissions techniques et mixtes ont dû être mises sur pied pour examiner les clauses de cet arrangement qui n’a pas totalement donné satisfaction.

Aujourd’hui, les résultats sont là avec la mise à l’écart du programme infrastructures contre des minéraux. Est-ce suffisant? Qui tirera les conséquences de cette malencontreuse situation. Autant des questions soulevées par-ci, par-là. Attendons la mise sur pied par le ministre d’Etat qui a les Infrastructures dans ses attributions de l’APCSC comprenant trois structures organiques, à savoir le Conseil d’administration, la Direction générale et le Collège des Commissaires aux comptes.

Concernant la décision de la justice, elle a permis la nomination d’un Administrateur provisoire pour gérer la mine de cuivre et de cobalt de China Molybdenum à Tenke-Fungurume. Ce, à la demande de la société minière d’État, actionnaire minoritaire. Un pas décisif dans le contrôle sur le niveau des réserves de mines.

Le nominé aura accès aux informations techniques et aux affaires sociales. En 2020, Tenke-Fungurume a produit 182 600 tonnes de Cuivre et 15 400 de colbalt.

Important dividende

Depuis un temps, la Chine contrôle 70% du secteur minier. Reste maintenant cet ordre pour l’intérêt de la population. La bonne gouvernance minière d’extrême importance pour éviter l’anarchie ayant longtemps desservie la majorité des Congolais, vivant dans des conditions infra-inhumaines à côté des richesses naturelles diversifiées.

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