Par Thony Kambila

Le vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux, Amato Bayubasire, a procédé, le samedi 18 juin dernier, à la libération de 46 pensionnaires de la Prison centrale de Makala. Une libération qui s’inscrit dans le cadre de l’exécution de l’ordonnance présidentielle, du 31 décembre 2021, portant mesure collective de grâce.

Le vice-ministre de la Justice et Garde des sceaux a fait connaître aux bénéficiaires: “le Président de la République qui a décidé de vous accorder la grâce, vous accorde aussi la chance de renouer avec vos activités habituelles à la cité, mais sans reprendre les mêmes infractions qui ont occasionné votre détention. Votre séjour en prison aura été, j’espère, un moment saisi pour changer votre comportement”.

Il a, en outre, demandé à ces prisonniers désormais libres de ne plus reprendre, demain ou après-demain, les mêmes infractions pour lesquelles ils se sont retrouvés à la Prison centrale de Makala. Pour lui, celui qui reprendra ce comportement, ne bénéficiera plus de la grâce présidentielle.

200 prisonniers devraient être libérés

Par rapport à l’ordonnance présidentielle accordant la libération à certains prisonniers, qui est exécutée par le ministère de la Justice et Garde des Sceaux, c’est en principe plus de 200 personnes qui se figurent sur la liste des éligibles. C’est dans ce cadre que le vice-ministre Amato Bayubasire devrait revenir au cours de cette semaine pour libérer les autres bénéficiaires.

“Je ne souhaite pas qu’il y ait trafic ou caution sur la décision du Chef de l’Etat”, a-t-il soutenu, lui qui était accompagné par le secrétaire général de son secteur, Georges Mfulu, et de la directrice, chef de service pénitentiaire.
Le directeur de la prison de Makala, Joseph Yusufu Maliki, a dit, de son côté, que cette libération constitue une “journée spéciale” pour la prison de Makala, parce qu’elle restera gravée dans les cœurs de ces prisonniers qui croyaient être abandonnés.

Il a rappelé que construite à l’époque pour accueillir 1500 prisonniers, la Prison centrale de Makala abrite à ce jour 9.212 pensionnaires, entrainant ainsi une surpopulation carcérale, avec des risques sur les plans sanitaire et sécuritaire.