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Crise humanitaire à l’Est: Kinshasa appelé prioriser la lutte contre l’impunité

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Crise humanitaire à l’Est: Kinshasa appelé prioriser la lutte contre l’impunité

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Par GKM

Dans un communiqué daté du mercredi 22 juin 2022, Congo Peace Network (CPN condamne la reprise des violences dans la province du Nord-Kivu et attire l’attention du gouvernement et de la communauté internationale sur la situation humanitaire précaire des personnes déplacées internes.

Cette ONG exhorte ainsi Kinshasa à mettre la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains au centre de tout processus politique pour restaurer la paix dans les provinces de l’Est notamment, celles de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu.

Ce, en créant les chambres mixtes spécialisées en collaboration avec les Nations Unies pour poursuivre les auteurs des crimes du rapport Mapping et ceux commis postérieurement audit rapport en vue de construire un processus de paix crédible qui va contribuer à restaurer la paix et la cohésion sociale à travers le pays.

De son côté, la population congolaise est appelée à rester mobiliser contre les acteurs multiples de la guerre et de la violence qui menacent la cohésion sociale au sein des communautés locales et cherchent d’en tirer profit pour accomplir leurs agendas politiques et criminels. Mais aussi dénoncer les appels à la haine et de stigmatisation sur base ethnique et tribale qui sont les outils de propagande de l’ennemi.

Les congolais sont aussi priés à s’abstenir de tout acte de nature à porter atteinte à la vie et à la dignité humaine. Par la même occasion, il est demandé aux Nations Unies et à l’Union Africaine de soutenir et d’appuyer la mise en place des chambres mixtes spécialisées pour poursuivre les auteurs des crimes du rapport mapping et ceux commis postérieurement à en vue de lutter contre l’impunité des violations des droits humains et contribuer à construire un processus de paix crédible qui va restaurer la paix et la cohésion sociale à travers le pays.

Pour rappel, c’est depuis maintenant trois décennies que les populations des provinces de l’Est vivent dans l’insécurité et la pauvreté à cause des guerres d’agression et des activités des groupes armés locaux et étrangers. En dépit de la présence en RDC depuis près de 20 ans de la Monusco, les zones d’insécurité et d’instabilité ne cessent de se multiplier avec prolifération des groupes armés.

Cette situation est due ,d’après cette structure,aux échecs du processus de démobilisation, de désarmement, de rapatriement et de réinsertion des combattants des groupes armés locaux et étrangers ainsi qu’à l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes graves des droits humains, comme c’est le cas avec le rapport mapping des Nations Unies sur les crimes commis en RDC.

L’Association estime que la récente résurgence des terroristes du M23 et ses actions hostiles contre les FARDC et les populations civiles est la conséquence de la politique de l’impunité appliquée en faveur des groupes armés depuis le processus de Sun-City en Afrique du Sud.

Le gouvernement de la République est ainsi invité à inscrire sur l’agenda des discussions de Nairobi entamées avec les groupes armés de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains, dont les déplacements forcés des populations civiles, et dont les auteurs ne bénéficieront pas de l’amnistie.