Des démarches viennent d’être enclenchées par des députés congolais
Par Marcel Tshishiku

L’opinion se rappellera qu’à l’issue des élections présidentielles et législatives de décembre 2018 qui ont débouché sur l’arrivée au pouvoir du Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, plusieurs personnalités politiques en exil, dont Moïse Katumbi, ont regagné le pays sans être inquiétées, même si les concernés refusent de comprendre que l’objectif est de fédérer les efforts de tous pour « bâtir un pays plus beau qu’avant dans la paix », au lieu de s’embourber dans des tiraillements obscurantistes.

Ce retour précédé de la libération des prisonniers politiques, parmi lesquels Franck Diongo, Eugène Diomi Ndongala… prouve à suffisance l’esprit d’ouverture du régime actuel et le début d’un véritable état de droit au Congo Démocratique qui, vraisemblablement, semblent avoir déterminé le destin à créer des circonstances favorables au rapatriement des restes des acteurs politiques décédés.

Des députés nationaux entament les démarches

Après la dépouille de l’ancien Premier ministre Etienne Tshisekedi wa Mulumba et la relique du premier Premier ministre Patrice-Emery Lumumba, la dépouille mortelle du Maréchal Mobutu fait de plus en plus parler d’elle. Selon une source digne de fois, des députés nationaux viennent d’enclencher des démarches politiques pour obtenir le retour du corps de l’ancien Président de la République du Zaïre, le Maréchal Mobutu Sese Seko, dont le corps repose au Maroc où il est décédé le 7 septembre 1997, après 32 ans de règne et sa fuite suite à la pression des troupes de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL).

Ce caucus a décidé de saisir le Bureau de l’Assemblée nationale pour faire parvenir ses préoccupations au Président Félix-Antoine Tshisekedi. A en croire la source, aucun des successeurs vivants de Mobutu ne s’est déclaré opposé à cette hypothèse. En 2013, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès, Joseph Kabila annonçait que, suite à des « concertations nationales », des dispositions allaient être prises « afin de procéder au rapatriement de la dépouille mortelle de l’ancien Président […] Mobutu Sese Seko ».

Félix Tshisekedi aurait, d’ores et déjà, fait entendre le même son de cloche. Néanmoins, sur les réseaux sociaux, certaines voix s’élève pour dire que le rapatriement de la dépouille du Maréchal n’est pas une priorité pour le moment.