Par Thony Kambila

La journée du 1èraoût de chaque année est dédiée aux morts. A cette occasion, plusieurs cimetières sontenvahis par des familles pour se recueillir devant les tombes de leurs proches. Il se fait que, certaines tombes sont introuvables, à cause soit des spoliations occasionnées par l’Hôtel de ville ou encore des désordres entretenus par les préposés et les fossoyeurs.

A Kinshasa, cette journée est caractérisée par la présence massive des personnes dans les cimetières de la capitale qui viennent munies des houes, balais, sots, raclettes coupe-coupe, râteaux, machettes, bêches, etc, pour aménager ces sites. Ceux qui ont un peu de moyens utilisent les gens trouvés en cette circonstance sur ces lieux pour leurs nettoyages. Bref, l’exercice de cette journée consiste au nettoyage des endroits où sont enterrés les proches.

C’est également une journée où des Kinoises et Kinois viennent se recueillir devant les tombes de leurs êtres chers décédés.
Services d’entretien inexistants

Les services d’entretien sont inexistants dans certains cimetières de la capitale, surtout dans des cimetières publics. A kintambo par exemple, les frais alloués à l’enterrement sont versés à l’Hôtel de ville de Kinshasa qui ne fait rien, à en croire des observateurs avertis.
En dehors de l’entretien, il se pose également le problème de spoliation dans ces sites. “Vous trouverez à ces endroits des espaces aménagés en vue de construire des maisons d’habitation”, ont rapporté des visiteurs de ces lieux d’enterrement.

Sur ces endroits, on peut également trouver des débris des corps humains jetés çà et là. Toujours au cimetière de Kintambo, les morts sont enterrés sur les autres morts, soit dans les lieux où les autres corps ont déjà été enterrés, parceque ça fait déjà plusieurs années que ce cimetière est plein, mais les services de l’État continuent à autoriser les enterrements en percevant des frais.

La dernière journée du 1èraoût 2022 a été marquée, comme des années précédentes, par des embouteillages sur la route de Matadi (Nationale numéro 1) pour tous ceux qui se rendaient aux différents cimetières de cette partie de la commune de Mont-Ngafula à savoir: Mitendi, Mbenseke, Mingadi 1 et 2, Nouvelle cité, Chemin de paradis et autres).