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Solange Riziki plaide pour un mécanisme de suivi des enfants orphelins victimes des conflits armés

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Solange Riziki plaide pour un mécanisme de suivi des enfants orphelins victimes des conflits armés

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Par Tantia Sakata

Fondatrice et Secrétaire exécutif du Réseau Femme Citoyenne Engagée, Solange Riziki a notamment la gestion de l’orphelinat « nid d’espoir » qui constitue l’activité principale de son organisation. Cet orphelinat qui est situé dans la commune de Maluku, précisément à Kinkole héberge, depuis 2020, uniquementles enfants orphelins victimes des conflits armés.A ce jour, 15 orphelins dont 6 garçons en provenance de Béni vivent paisiblement dans ce quartier périphérique de la capitale congolaise.

Selon elle, le réseau a été créé depuis 2012 au Nord Kivu, précisément à Beni,mais il est actuellement élargi au niveau national, et le siège se trouve dans la ville-province de Kinshasa. « Comme à l’est il y a les conflits armés, notre première activité ici à Kinshasa a été d’éloigner les enfants orphelins victimes des conflits armés loin de bottes et de traumatismes. C’estainsi qu’on a récupéré quelques enfants pour les ramener à Kinshasa afin de leur redonner le sourire, l’espoir ainsi qu’un toit et un encadrement », a déclaré Mme Riziki.

Pour aider les enfants qui se trouvent seuls dans les zones de guerre, Mme Solange Rizikia demandéau gouvernement de pouvoir créer un mécanisme de suivi des enfants orphelins victimes des conflits armés, tout en créant des sites. Elle dit être prête à travailler là-dessus pour l’éducation de ces enfants et aussi pour redonner une nouvelle vie àun si grand nombre.

En ce qui concerne l’orphelinat, la Secrétaire exécutif du Réseau Femme Citoyenne Engagée a indiqué que son souhait est d’ajouter, chaque année, au moins 10 enfants venus dans des zones où il y a des conflits. Raison pour laquelle, elle en appelle aux personnes de bonne volonté afin d’élargir l’espace au profit de ces enfants qui ont vu leurs parents tués dans des circonstances atroces.

Témoins des scènes atroces

Les orphelins du « nid d’espoir » ont, chacun, vécu des scènes atroces étant donné qu’ils ont quitté ces zones de conflits sans géniteurs.C’est dans les familles d’accueil que ces petits ont été récupérés, avant d’être prises en charge par l’orphelinat. S’agissant de leur intégration, Mme Riziki a signifié qu’elle n’a pas été très difficile parce que d’abord « nous parlons la même langue swahili, nous avons le temps d’échanger, de chanter.

Ils ont également retrouvé leurs activités comme le jardinage, la danse, le chant ainsi que la prière ». Lors de leur arrivée à Kinshasa, le petit avait 2 ans, alors que les plus grandes, des jumelles, avaient 15 ans. « Ils sont entrain de grandir et compris actuellement qu’ils nous ont maintenant comme leur famille.

Entre eux, ils se sont également familiarisés et se considèrent comme frères et sœurs ayant un passé commun. Tous ont perdu leurs parents dans des conditions de massacres. Ils se surveillent et s’encadrent à leur niveau. Je dirais que nous avons aussi préférer garder le contact avec les familles d’accueil de, temps en temps, ils appellent pour s’acquérir de leur nouvelle, afin d’établir un climat de confiance », a précisé la Secrétaire exécutif.
Pris également en charge par un psychologue, Ils ont, a-t-elle ajouté, maintenant des souvenirs assez lointains puisqu’ils sont épanouis. « Ça n’a pas été compliqué parce que nous y avons suffisamment travaillé par la grâce de Dieu », a notifié la dame.

C’est grâce aux cotisations des membres de l’association, des personnes de bonne volonté et de l’intervention des autres associations que ces orphelins trouvent de quoi se nourrir. Il faut signaler que l’orphelinat fait face à certaines difficultés, notamment sur le plan sanitaire concernant la prise en charge médicale.« Maintenant que certains passent en secondaire, il faut payer le minerval parce qu’au niveau primaire nous avons bénéficié de la gratuité, quand bien même nous avons engagé un répétiteur pour relever leur niveau », a renseigné Mme Riziki.

A en croire la Dame, la gratuité au niveau primaire a été avantageuse pour le « nid d’espoir » parce que quand les enfants sont venus je n’ai pas eu de difficultés à les scolariserdeux ans durant et nous n’avons pas eu à payer le minerval.