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Six ans après les conflits armés du Kasaï Central: le silence sur le dossier “chef Kamuina Nsapu et autres victimes” inquiète!

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Six ans après les conflits armés du Kasaï Central: le silence sur le dossier “chef Kamuina Nsapu et autres victimes” inquiète!

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L’inaction des institutions du pays préoccupe la “SCED”!
Par GKM

Six ans après la crise qui avait provoquée par le conflit Kamuina Nsapu, le silence sur le dossier “chef Kamuina Nsapu et autres victimes” inquiète. Ce qui justifie l’interrogation de la Société Congolaise pour l’Etat de Droit (SCED), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme basée à Kananga chef-lieu de la province du Kasaï central qui déplore aussi l’inaction des institutions du pays en vue d’établir les responsabilités.

En effet, le 12 août 2016 est une date historique et fatidique pour la SCED. Cette organisation se rappelle de l’élimination physique du chef coutumier Jean Pierre PANDI par les forces de défense et de sécurité sur décision du Gouvernement congolais, à cause de son mouvement politico- coutumier qui a été “jugé subversif et qualifié de groupe terroriste”.

Cet assassinat, qualifié “d’odieux” pour des nombreux Kasaïens, avait plongé l’espace Kasaï dans une crise humanitaire sans précédent. Les affrontements armés qui s’en étaient suivis avaient provoqué des graves violations de droits de l’homme qualifiées “de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité”. Six ans après, la SCED s’interroge sur le droit des Congolais de connaitre la vérité sur ce dossier triste. Aussi, près d’une année depuis la mise en place de la Commission provinciale vérité, justice et réconciliation, la SCED constate que la vérité n’a-t-elle pas toujours éclatée au grand jour.

“L’opérationnalisation de ce mécanisme de recherche de la vérité semble subir un blocage. Les résultats du test de recrutement des candidats commissaires n’ont jamais été publiés de manière transparente”, note le bâtonnier Dominique Kambala, directeur général de la SCED.
Ce dernier signale que la liste des candidats sélectionnés peine à être publiée et entérinée.

Ce qui fait que les populations sont privées du droit à l’information sur les raisons de ce retard préjudiciable à leur droit inaliénable de connaitre la vérité sur ce dossier de Kamuina Nsapu. Concernant, la lutte contre l’impunité des crimes graves, la SCED se demande pourquoi la réponse judiciaire n’a toujours pas produit des résultats escomptés, en termes de décisions judiciaires coulées en force de la chose jugée.

Pour l’heure, cette association constate avec regret que les dossiers emblématiques et prioritaires, dont ceux notamment de NGANZA, de MULOMBODI, de TSHISUKU, transmis à l’Auditeur général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en 2019 trainent à être renvoyés devant les juridictions congolaises compétentes.

L’Ongdh SCED dit avoir affirmé, lors du dialogue interactif sur la situation des droits de l’homme à Genève en mars 2022, que la lutte contre l’impunité des crimes graves court le risque de devenir un simple slogan de marketing politique. S’agissant du droit à réparation, la SCED veut savoir si l’Etat congolais a perdu de vue son devoir d’élaborer un programme de réparation pour avoir failli à son obligation de protéger les populations lors du conflit armé Kamuina Nsapu.