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Des salles de classes étant occupées par les déplacés au Nord-Kivu: la rentrée scolaire incertaine à Rutshuru

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Des salles de classes étant occupées par les déplacés au Nord-Kivu: la rentrée scolaire incertaine à Rutshuru

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Par GKM

Dans l’est de la République Démocratique du Congo, précisément dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, plusieurs élèves n’ont pas pu accéder à leurs classes à l’occasion de la rentrée scolaire. Ces classes sont présentement occupées par des déplacés ayant fui leurs villages et habitations suite à l’insécurité entretenue par des groupes armés.

Pendant ce temps, dans certaines villes du pays, comme Kinshasa, Goma, et Lubumbashi, des embouteillages étaient observés le lundi 5 septembre, date marquant la rentrée scolaire en RDC. Mais le même jour à Rutshuru, près de la frontière avec l’Ouganda, la réalité était triste. Les enfants déplacés du fait de la guerre n’ont pas repris le chemin de l’école.

Les déplacés qui ont fui les incursions du M23, n’ont pas libéré les salles de classe qu’ils occupent et de nombreux élèves n’ont pas pu rejoindre leurs écoles. Certains écoliers ont exprimé leur colère en envahissant les installations de l’administrateur militaire du territoire de Rutshuru, pour protester contre l’occupation de leurs salles de classes.

Pour les enfants déplacés, il est inconcevable qu’ils vivent depuis plus de deux mois dans des camps de déplacés. Innocent Ndagije, représentant des déplacés du territoire de Rutshuru, ne cache pas sa colère et rappelle que les élèves des régions en guerre ont aussi droit à l’éducation. “Les enfants déplacés sont mécontents de voir que d’autres enfants retournent à l’école alors qu’ils sont dans les stades de football, dans les écoles, alors que d’autres passent la nuit à la belle étoile.

Cela a provoqué un mécontentement des écoliers déplacés qui n’ont pas hésité à exprimer leur colère dans les rues.” Selon un élu de cette province, le mécontentement de ces enfants est l’expression des souffrances qu’ils endurent. Emmanuel Muhozi, demande aux autorités d’envisager des mesures pour mettre fin à l’insécurité qui a un impact sur l’éducation des enfants dans cette partie du pays.

“En tant que député, je continue à demander aux autorités de se sentir vraiment responsables de la République en mettant toute la force nécessaire pour que les parents et leurs enfants puissent retourner dans leur environnement d’origine”, soutient Emmanuel Muhozi, député provincial élu de Rutshuru. Depuis le mois de mars, des violences ont éclaté dans le territoire de Rutshuru où des rebelles du M23 affrontent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), poussant des milliers de civils à fuir leurs villages et habitations.