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Procès du meurtre de l’ambassadeur Luca Attanasio: les cinq suspects nient les accusations

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Procès du meurtre de l’ambassadeur Luca Attanasio: les cinq suspects nient les accusations

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Par YHR

Le mercredi 23 novembre, André Mushahara Murwanashaka, 24 ans, accusé du meurtre de Luca Attanasio, ambassadeur d’Italie en République démocratique du Congo, a nié les faits lui reprochés. Cela, comme les quatre autres accusés présents dans le box du tribunal militaire de la garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo.

Le jeune homme a rejeté toutes les accusations retenues contre lui dans cette affaire où il est jugé pour l’assassinat de Luca Attanasio, de son garde du corps italien, le carabinier Vittorio Iacovacci, et d’un chauffeur congolais du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Mustapha Milambo. 
Trois hommes tués par balles

Les trois hommes avaient été tués par balles le lundi 22 février 2021, après être tombés dans une embuscade aux abords du parc national des Virunga, dans la province du Nord-Kivu. Présenté par l’accusation comme celui ayant pour mission de filer le convoi du diplomate, Mushahara a contesté tous les contenus des procès-verbaux et même sa signature.

« Depuis ma naissance, je n’ai jamais été à Kibumba, ni à Nyiragongo », la zone où le convoi de l’ambassadeur avait été mitraillé. « Comment l’ambassadeur s’était transporté jusqu’à Kibumba, dans une zone rouge, sans escorte? Etait-il parti se promener dans le cadre d’une mission officielle ou privée? », a demandé Me Joseph Amzati, avocat de la défense.

« Les prévenus tentent-ils de justifier l’assassinat ? », a réagi Me Boniface Balamage Nkolo, avocat de la République italienne, qui s’est constituée partie civile. D’après ce raisonnement de la défense, « comme l’ambassadeur s’était déplacé sans informer les autorités de la RDC, il était devenu une bête à abattre ? Ça résume tout! », a tonné le capitaine-magistrat Bamusamba Kabamba, représentant le ministère public. Cela « justifie le mobile du crime. Nous avons compris à qui nous avons à faire: des criminels! », a insisté l’officier.

Les cinq prévenus présents dans ce procès comparaissent depuis le 12 octobre. Prochaine audience le mercredi 30 novembre prochain
Un sixième, en cavale, est jugé par défaut. Tous sont accusés de « meurtre, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes et munitions de guerre ». Le procès reprend le mercredi 30 novembre prochain.