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1er anniversaire de l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine de l’UNESCO

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1er anniversaire de l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine de l’UNESCO

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Par Yves Mitondo

14 décembre 2021-14 décembre 2022, cela fa fait un an que la rumba des deux rives du fleuve Congo a été inscrite sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Organisation des Nations unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO).

Pour l’occasion, a ministre congolaise de la Culture, Arts et Patrimoine, Mme Catherine Kathungu Furaha a demandé la création d’une commission nationale de suivi des activités de la rumba congolaise.

Agenda 2023 de la Rumba

La ministre Catherine Kathungu Furaha a rendues publiques quelques dates clés de l’agenda 2023 de la Rumba : ” À partir de ce 14 décembre 2022, je lance, selon les axes 61 et 62 du 15ème pilier du Gouvernement, pour la production et la promotion artistique et culturelle : 11 dates du calendrier de l’Agenda 2023 de la Rumba à savoir : Le 24 janvier sera consacré à la Rumba dans la Culture Africaine et des Afro-descendants ;

Le 11 février : la journée de la ” Rumba Mokili Mobimba ” en mémoire de Grand Kallé Jeff ;

Le 30 mars : la journée de l’intemporalité ;
Le 24 avril : la Rumba un jour, Rumba toujours pour célébrer le mode, et le mode du style de vie des Congolais;
Le mois de mai : consacré à la Rumba dans les onze Arts;
Le 30 juin : le jour de la Rumba Cha-cha dans mon Ministère, avec pour thème : La Rumba comme outil de la diplomatie, de la cohésion et de la paix ;
Le 02 juillet : la Rumba Etude et Découverte à travers nos musées où sont conservés les sons les plus anciens de nos civilisations ;
En août, nous consacrerons quatre week-ends pour les mots codés, les textes des paroliers de notre musique car nos paroliers doivent aussi être à l’honneur;
Le mois de septembre sera dédié aux nouveaux Rois de la Rumba moderne. C’est le mois de la Rumba au Conservatoire;
Le mois d’octobre est consacré au Festival de la Rumba avec la Rumba Parade;
Enfin, le mois de novembre sera celui de la rencontre des ambassadeurs de la Rumba Congolaise et ceux de la Rumba Cubaine.
Les producteurs, les mécènes, les sponsors des Caraïbes, des Antilles, des Amériques, de l’Europe se rencontreront pour rapprocher nos civilisations par des actions culturelles innovantes”.

A l’origine, une ancienne danse africaine appelée ” nkumba “

Pour rappel, la rumba congolaise est un genre musical et une danse populaire dans les zones urbaines de République Démocratique du Congo et de République du Congo. Le plus souvent exécutée par en couple formé d’un homme et d’une femme, il s’agit d’une forme d’expression multiculturelle originaire d’une ancienne danse appelée ” nkumba ” (” taille ” en kikongo).

Cette formez d’expression artisitique a traversé l’océan atlantique La rumba pour se trouver à cuba, où elle est connue depuis le XVIème siècle. Elle s’y est développée au XIXème siècle, dans les milieux afro-cubains de la capitale, La Havane, et Matanzas. La rumba est revenue en Afrique centrale vers les années 1940-1950.

Elle est utilisée lors de moments festifs et $ de deuil, à la fois dans les espaces publics, privés et religieux. Elle est accompagnée par des orchestres, des chœurs, des danseurs et des musiciens solistes, qu’ils soient professionnels et amateurs.

A l’abri des clubs de quartier, écoles de formation officielle et s organisations communautaires Les femmes ont joué un rôle prépondérant dans l’élaboration de style romantique et religieux.

La tradition de la rumba congolaise est transmise aux jeunes générations via les clubs de quartier, les écoles de formation officielle et les organisations communautaires. Par exemple, les musiciens de rumba assurent le maintien des clubs et la formation des artistes apprentis pour la perpétuation de la pratique et la fabrication des instruments.

Un rôle économique important

La rumba joue également un rôle économique important, car la formation d’orchestres permet le développement d’une forme d’entrepreneuriat culturel visant à réduire la pauvreté. Elle est considérée comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora.

Elle permet également la transmission de valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire.