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Empoisonnements fréquents, consommation de drogues, d’alcools et de médicaments sans prescriptions médicales…

La Tempête des Tropiques Santé SOCIETE

Empoisonnements fréquents, consommation de drogues, d’alcools et de médicaments sans prescriptions médicales…

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Pratiques et gestes devenus un véritable problème de santé publique en RDC
Par Bamporiki Chamira

Des informations échangées entre beaucoup de familles éplorées dans les villes et campagnes du pays permettent d’identifier les principales causes de décès survenant ça et là dans les hôpitaux de l’Etat, dans les dispensaires exploités par des particuliers, ainsi que dans des endroits aménagés par des praticiens de l’art de guérir, conformément aux coutumes et traditions ancestrales de la RDC.

Dans leur ordre d’importance, les prétendues causes de décès sont les empoisonnements, dont les auteurs restent presque toujours dans l’anonymat; la consommation de drogues locales et/ou d’importation; la consommation de boissons fortement alcoolisées et enfin, la consommation de médicaments avec ou sans ordonnance médicale.

S’agissant des empoisonnements, plusieurs cas constatés partiraient des milieux socioprofessionnels, où la concurrence entre parties en présence est forte et permanente, quand bien même elle ne se manifeste pas au grand jour. La règle d’or étant l’élimination du plus faible par le plus forte advienne que pourra!

Cette façon lâche de donner la mort serait fréquemment exploitée dans le cadre des règlements de compte entre personnes ayant en partage des intérêts non autrement identifiés!

Mais le plus important à souligner sur cette problématique de cas d’empoisonnement en République Démocratique du Congo concerne sans nul doute les circonstances dans lesquelles cette façon de supprimer la vie intervient au sens du vécu: manifestations mondaines, cérémonies officielles et privées; réunions de familles, rencontres intimes, rencontres de circonstances (mariage, naissance, décès, voyages), etc!

Après les empoisonnements vient la consommation de drogues et d’alcools: la ville de Kinshasa occuperait la première place sur l’échelle de records battus en matière sur l’ensemble du territoire national!

En effet, la consommation de drogues et d’alcools frelatés après avoir fait l’objet d’un trafic intense à des fins essentiellement pécuniaires au pays est devenue un fait de société caractérisant des millions de compatriotes à la recherche effrénée d’émotions fortes, avec toutes les conséquences qui en découle en matière de santé publique!

Assainir le secteur de la santé

Alors que la consommation de drogues et d’alcool faisait autrefois l’objet de surveillance draconienne sur toute l’étendue du territoire national, les produits narcotiques et les spiritueux de provenance diverses s’invitent aujourd’hui dans tous les ménages et dans toutes les catégories sociales, mais avec une préférence très marquée pour les plus jeunes causant des ravages difficiles à évaluer!

Vient, enfin, la consommation massive de médicaments de provenance diverses souvent sans prescription médicale et dont certains sont vendus après leur date de péremption!

Tous ces faits, pratiques et gestes décrits ci-dessus deviennent à coup sur un véritable problème de santé publique dans le pays.
Face au désastre humain qui se profile déjà à l’horizon.

Une vaste compagne de sensibilisation doit être lancée sur toute l’étendue de la République, afin d’amener la population à changer d’attitude et de comportement vis-à-vis de ces trois fléaux qui font l’objet de cette réflexion. D’ores et déjà, les pouvoirs publics devraient se mobiliser pour dérouiller leur arsenal juridique qui peut leur permettre de remettre de l’ordre dans ce secteur vital.