Célébration de la Journée internationale de l’éducation 2023: la Banque mondiale réaffirme son engagement à soutenir l’enseignement en RDC
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Par Marcel Tshishiku
La Banque mondiale a réaffirmé, mardi 24 janvier, son engagement à continuer de soutenir le système éducatif en République Démocratique du Congo, lors d’un café de presse animé dans la ville de Kinshasa par son directeur des Opérations, Albert G. Zeufack.
D’entrée de jeu, le directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la RDC, l’Angola, le Burundi et Sao Tomé et Principe a précisé qu’il a organisé cette rencontre avec la presse pour marquer la Journée internationale de l’éducation célébrée le 24 janvier chaque année, « parce que l’éducation, c’est la clé du développement ».
Rappelant que la Banque mondiale a pour objectif d’éradiquer la pauvreté dans le monde et de contribuer à une prospérité partagée, Albert G. Zeufack a démontré que la Banque mondiale appuie les Gouvernements qui investissent dans l’éducation, parce qu’un emploi bien rémunéré est reconnu comme une variable importante dans toutes les études expliquant les déterminants de la pauvreté et qu’il faut avoir été à l’école pour trouver cet emploi.
Soutien à la gratuité de l’enseignement de base
Il a présenté la situation préoccupante et alarmante de l’éducation en République Démocratique du Congo où 3% seulement d’enfants âgés de 10 ans sont capables de lire et bien comprendre un texte simple.
« Ca c’est alarmant. C’est en dessous de la moyenne en Afrique subsaharienne. Cela contribue à un très faible indice du capital humain… L’indice du capital humain signifie que les enfants congolais atteindront seulement 37% de leur potentiel de productivité en raison de manquement dû à l’éducation, à la santé et à la nutrition à la base. Voilà pourquoi la Banque mondiale a été parmi les premières organisations à soutenir l’ambitieux programme de la gratuité de l’enseignement de base lancé par le Président Tshisekedi… avec un projet de 800 millions USD », a affirmé le directeur.
Et de poursuivre : « Ce projet contribue déjà à l’amélioration de l’accès à l’éducation au Congo. Depuis le lancement de ce projet, 3, 6 millions d’élèves supplémentaires ont été inscrits dans les écoles publiques… Nous devons travailler en parallèle pour éviter une baisse de la qualité… Nous mettons aussi l’accent sur le secteur éducatif, en ce qui concerne l’éducation de la jeune fille et sa sécurité à l’école… »
Cadre de partenariat stratégique
Le directeur Albert G. Zeufack a également expliqué en détails le cadre de partenariat stratégique.
« Il y a un an, en février 2022, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé notre nouveau cadre de partenariat stratégique qui est l’accord que nous avons… par rapport aux secteurs ou domaines où le Gouvernement souhaite l’appui de la Banque mondiale. Parmi ces domaines précis, il a cité le développement humain; le développement durable; les infrastructures, qui sont quasi inexistantes, car il n’y a pas de route, encore moins d’autoroutes, la navigation fluviale est quasi-inexistante, les rails se sont détériorés… », a-t-il expliqué.
Et d’enchaîner: « la Banque mondiale a convenu avec le Gouvernement congolais d’investir dans une route dans le Kasaï, pour compléter le tronçon de route fait actuellement par la Banque africaine de développement, à partir de Mbuji-Mayi jusqu’à Bukavu, dans l’espoir de continuer cette route jusque dans le Nord-Kivu et l’Ituri en vue de permettre l’éclosion de l’agriculture dans le Kasaï, de relever le niveau de vie des populations et l’écoulement des produits de l’Est vers le centre et l’Ouest. Nous soutenons aussi la génération de l’électricité et l’eau… pour 2 millions de personnes à Kinshasa… »
Enfin, le directeur des Opérations de la Banque mondiale a parlé longuement du domaine lié à la croissance équitable et concernant le développement des secteurs productifs, le soutien à toutes les activités de transformation économique, tout ce qui est filets sociaux pour lutter contre l’inégalité…