Le survol de Rwandair du territoire Rd congolais pour atteindre Brazzaville en danger
Par K Kap

48 heures après l’échec des négociations voulues directes par Paul Kagame à Doha avec le Président Félix-Antoine Tshisekedi, le monde a été stupéfait d’apprendre l’attaque d’un avion de chasse des Fardc à Goma. Des missiles ont été tirés sur l’appareil Sukhoi SU 25 a partir du Rwanda, sous prétexte qu’il a violé l’espace aérien du pays aux mille collines.

Le Gouvernement agressé dans l’air pendant que des pans de son sol sont occupés par les mêmes unités étrangères, a une fois de plus déploré cette attaque. Les observateurs avertis et autres analystes rattachent cet incident aux négociations que Kagame tenait à avoir au Qatar le lundi 23 janvier.

S’y étant rendu accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Paul Kagame est rentré bredouille. Non annoncée officiellement, cette rencontre de Doha devrait être précédée d’une réunion pour lui donner sur place un contenu, presque différent des initiatives diplomatiques antérieures en faveur de la paix en RDC.

A Kinshasa, le danger étant déjà senti depuis le samedi 21 janvier, l’Angolais Joao Lourenço, le Président kenyan et son prédécesseur en sa qualité de facilitateur de la crise, Uhuru Kenyatta, sans oublier Evariste Ndayishimiye, n’avaient pas bougé. Sauf peut-être le Président de la Commission africaine qui était déjà perceptible à Doha.
Le Président Fatshi avait déjà réservé une suite de non-recevoir.

Les attentes de Doha pour Kagame

Paul Kagame tenait à une réconciliation autour du Prince héritier de l’Émirat du Qatar. Du fait que celui-ci veut voir clair de ce qu’il doit bénéficier du régime en place au Rwanda pour la construction d’une raffinerie moderne d’or, en provenance des mines à l’Est de la RDC.
Mais avec l’annulation des contrats économiques entre les deux pays suite à la situation délétère provoquée par l’armée rwandaise sous couvert du M23, la fourniture des minerais devient difficile et le respect du remboursement du préfinancement hypothétique.

Cette difficulté risque de réveiller un autre dossier susceptible de mettre Rwandair dans une autre situation inconfortable. Les appareils de cette compagnie rwandaise survolent le ciel de la RDC pour atteindre Brazzaville. Avec ce qui est arrivé le mardi à Goma, Kinshasa cherchera à voir clair dans le survol de son espace aérien par les appareils de ce pays moins préoccupé de la politique du bon voisinage.