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En dépit de ses multiples et onéreuses réhabilitations: le Stade des Martyrs de la Pentecôte, toujours pas standardisé !

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En dépit de ses multiples et onéreuses réhabilitations: le Stade des Martyrs de la Pentecôte, toujours pas standardisé !

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Par Armando Mananasi

La Confédération Africaine de Football (CAF) a publié, mercredi 1er février 2023 dernier, la première liste des stades africains homologués et retenus pour abriter les éliminatoires de la CAN 2023 dont la phase finale est prévue à partir du 5 janvier 2024 en Côte d’Ivoire. Comme il fallait s’en douter, aucun stade congolais n’y figure. Ni le stade des Martyrs, tanière des Léopards, ni le «temple des Corbeaux» de Lubumbashi n’ont, jusque-là, rempli les standards FIFA pour abriter officiellement ces compétitions.

Le problème, c’est le fait qu’il y a désormais ce risque que les Fauves congolais soient contraints de recevoir à l’extérieur du pays. En effet, si la RDC a pu livrer ses rencontres FIFA at home au stade des Martyrs jusque-là, c’est simplement parce qu’elle avait bénéficié d’une dérogation spéciale de la CAF en attendant la fin des travaux de sa réhabilitation. Et vu la liste publiée par la Confédération, on peut conclure aisément que cette clémence a pris fin.

Voilà pourquoi d’ailleurs, à la lecture de la liste des stades homologués, plusieurs amoureux du ballon rond ont été surpris par l’absence du stade kinois au moment où il aurait subi à plusieurs reprises, de profondes et coûteuses réhabilitations en vue de sa standardisation aux normes Fifa !

Aux dernières nouvelles, les experts de la CAF en séjour en RDC venus essentiellement pour inspecter les stades de Mazembe à Kamalondo, et Kibassa Maliba réhabilité par Lupopo, peuvent, sur demande exprès des autorités nationales, jeter un œil regardant sur ce qui est déjà fait au stade des Martyrs afin de filer quelques conseils judicieux pour l’effectivité de sa standardisation même si ce qui reste à faire est d’ores et déjà connu.

Ce qui doit être fait

Il est clairement établi aujourd’hui que la pose des sièges ne suffit pas pour que l’ex Kamanyola remplisse miraculeusement tous les critères exigés par les instances internationales de football. Plusieurs travaux de fond restent à faire et d’énormes moyens financiers doivent, une fois de plus, être libérés.

Pour être standardisé, le stade des Martyrs doit, entre autres, être équipé de contrôles d’accès électroniques modernes et de systèmes de comptage mécanique qui permettent d’analyser les données en temps réel, empêchant ainsi l’utilisation de tickets de contrefaçon ainsi que le surpeuplement.

Il doit aussi être équipé de moniteurs de vidéosurveillance. À ceci doivent s’ajouter des accès réservés et des places adaptées aux spectateurs à mobilité réduite ainsi que leurs accompagnateurs, des infirmeries très bien équipées et non de façade, pour les officiels et les joueurs, des lieux d’aisance propres et hygiéniques à la proportion de la capacité maximale d’accueil du stade.

Il faudra aussi signaler, comme autres standards à remplir, que ce stade de Kinshasa qui vient d’accueillir une messe papale, soit équipé de lieux de rafraîchissement et de restauration pour tous les spectateurs, chose qui est très loin d’être le cas à ce jour. A en croire les inspecteurs de la CAF, il est recommandé, par les instances supérieures, que chaque enceinte sportive dispose d’au moins un écran géant offrant une visualisation optimale à tous les spectateurs sans oublier la mise en place d’un système de hauts parleurs à l’intérieur et à l’extérieur du stade.

Pour finir, il faudra créer (enfin) une tribune de presse sécurisée avec accès réservé dans laquelle toutes les places doivent être munies d’une prise électrique et d’une connexion internet. Si toutes ces conditions ne sont pas remplies, le stade des Martyrs ne pourra être homologué et tous ces efforts consentis jusque-là n’auront finalement servi à pas grand-chose. Qu’on se le dise !