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Opération coup de poing à Mont Ngafula: concession Belvédère: des chefs coutumiers accusés de vendre sur des zones non aedificandi

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Opération coup de poing à Mont Ngafula: concession Belvédère: des chefs coutumiers accusés de vendre sur des zones non aedificandi

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Par Carroll Madiya

Lancée depuis le 25 janvier dernier à la baie de Ngaliema, l’opération de démolition des constructions anarchiques se poursuit à Kinshasa. Sur le terrain, le constat est amer. Plusieurs abus ont été rapportés citant certains chefs coutumiers qui s’arrogent le droit de vendre des terrains dans des zones déclarées «non aedificandi» et sans se référer aux textes régissant le secteur foncier en RDC.

Tel est aussi le cas des constructions anarchiques érigées sur le site Belvédère au quartier Matadi Mayo, dans la commune Mont Ngafula, qui viennent d’être démolies sur arrêté du Gouverneur de Kinshasa et exécuté par les agents du ministère provincial des Affaires foncières.

Selon le Commissaire provincial de la PNC/ Kinshasa, général Sylvano Kasongo, trouvé sur place, l’objectif de cette opération est de protéger la population contre d’éventuelles catastrophes naturelles, après le drame qui avait fait plus d’une centaine de morts dernièrement à Kinshasa.

«La police a été mise à contribution pour veiller au respect de l’ordre publique lors de l’exécution de cette opération», a-t-il déclaré le général Sylvano Kasongo. Et de poursuivre: «on a un problème sérieux. Ici, c’est un site non aedificandi. Vous avez vu vous même des érosions par ici et par là. Diriger c’est prévenir, je crois que le Gouverneur a pris des dispositions légales pour que les gens ne puissent pas mourir comme on l’a connu la fois passée».

Le Commissaire provincial de la ville province de Kinshasa a également rejeté les accusations selon lesquelles la société Mandiko serait commanditaire de l’opération de cette démolition. Certaines bouches affirment que Mandiko serait une entreprise de la Première dame de la RDC.

«La Première dame n’est ni de près ni de loin dans cette affaire. L’usine appartient à une dame nommé Julia Luhonga Mamba. Je pense que les gens veulent toujours se victimiser», a-t-il soutenu.

Junior Kapuya Meleka, avocat de ladite société, a également rejeté ces allégations sur la Première dame qui serait derrière ce projet.
«Ça ne me surprend pas, puisque les amis qui occupent le site au mépris de la loi ont été plusieurs fois avertis par les autorité urbaine que ça représentait un danger de pouvoir ériger des bâtisses sur ce terrain-là. L’opération de démolition des constructions anarchiques s’inscrit dans le schéma de la ville qui consiste à assainir les espaces non aedificandi.

Notre société n’a rien à se reprocher, il s’agit d’une décision de l’Hôtel de ville. Mandiko n’a rien à avoir avec ses accusations malveillantes et gratuites», a martelé cet avocat. Selon toujours cet avocat, ladite société ne peut subir le même sort, puisque c’est une entité régulièrement constituée.

«Nous avons implanté une usine sur le site Belvédère sur base naturellement de rapport de prospection et d’expertise qui ont pris en compte tous les aspects juridiques, fonciers mais également environnementales. Nous sommes solidement installé sur place ayant pris connaissance de tous les paramètres liés à l’installation d’une usine comme la loi la recommande», a-t-il conclu.

Quelques plaintes ont été déposées auprès des autorités compétentes pour prendre des dispositions contre ces chefs coutumiers qui vendent des zones déclarées «non aedificandi».