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Inscrite dans la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale: la gratuité du traitement de la drépanocytose expliquée lors d’un atelier

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Inscrite dans la proposition de loi déposée à l’Assemblée nationale: la gratuité du traitement de la drépanocytose expliquée lors d’un atelier

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Par Marcel Tshishiku

Les participants à l’atelier de mobilisation et de plaidoyer des décideurs et partenaires techniques et financiers pour la lutte contre la drépanocytose en République Démocratique du Congo, organisé jeudi 27 avril dans la ville de Kinshasa, ont suivi attentivement des explications sur la gratuité du traitement de cette maladie.

Invitée à prendre la parole lors de cet atelier initié par le Programme National de Lutte Contre la Drépanocytose (PNLCD), la députée nationale Christelle Vuanga Mukongo a expliqué que la gratuité du traitement de cette maladie est bel et bien consacrée dans le texte de la proposition de loi sur la prévention et la protection des personnes drépanocytaires au Congo Démocratique, qu’elle a endossée et déposée à l’Assemblée nationale. La parlementaire espère que ce texte légal sera débattu et adopté par ses collègues membres de la Chambre basse du Parlement, avant la fin de la session ordinaire en cours.

L’élue de Kinshasa a précisé que le fondement juridique de cette proposition de loi est l’article 123 de la Constitution en vigueur en RDC. Elle a aussi affirmé que, si ladite loi est votée par les deux Chambres du Parlement et promulguée par le Président de la République, les bénéficiaires de la gratuité du traitement de la drépanocytose seront les enfants âgés de zéro à 10 ans, ainsi que les adultes âgés de plus de 60 ans.

Avant son intervention, le Dr Iyolo Pepito, directeur a.i. du PNLCD a fait le point sur l’analyse situationnelle de la lutte contre la drépanocytose en RDC. Puis, le Dr Alain Parfait de la Fondation Pierre Fabre (FPF) a planché sur ” la lutte contre la drépanocytose : expérience de la FPF, enjeux et opportunités “, tandis que le professeur Philippe Lukanu (de SANRU) et le professeur Mbayabo Gloire (des Cliniques universitaires de Kinshasa) ont respectivement parlé de ” la mise en œuvre du projet Drép. ACCI en RDC ” et du ” suivi des enfants drépanocytaires congolais traités avec l’hydro urée “.

Hormis ces exposés, le Dr Placide Manzombi a donné un témoignage poignant qui le concerne lui-même en tant que personne drépanocytaire âge de 68 ans. Il a fustigé la stigmatisation, le rejet et tant d’autres injustices dont il a été l’objet au même titre que d’autres malades, afin de démontrer l’opportunité d’un cadre légal destiné à protéger ces personnes.

Enfin, un appareil d’électrophorèse offert par une firme spécialisée a été remis au ministère de la Santé publique en vue de contribuer au renforcement du dépistage de la drépanocytose en RDC. Les mots d’ouverture et de clôture de l’atelier ont été prononcés par le directeur général de l’Institut national de santé publique, en lieu et place du ministre de la Santé publique empêché, alors que le mot de bienvenue a été prononcé par le directeur du PNLCD.