Par Marcel Tshishiku

Selon un communiqué mis à la disposition de la presse lundi, le 15 juillet, le Secrétariat Général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a qualifié l’intervention, lors d’une célébration eucharistique à Rutshuru, du président national de l’Alliance Fleuve Congo, un mouvement politique et rebelle, d’un « un incident » surprenant.

« Le Secrétariat Général de la Conférence Episcopale Nationale du Congo a suivi sur les réseaux sociaux la vidéo montrant Monsieur Corneille Nangaa prendre la parole pendant la célébration eucharistique, le dimanche 14 juillet 2024 dans l’église paroissiale de Rutshuru. Loin d’être l’expression d’un soutien de l’Église Catholique à la rébellion comme certaines personnes de mauvaise foi le pensent, il s’agit plutôt d’un incident survenu à la grande surprise du prêtre officiant dans le contexte que nous pouvons tous imaginer », souligne le communiqué signé par Mgr Donatien Nshole Babula, Chapelain de Sa Sainteté le Pape et Secrétaire Général de la CENCO.

Le décret du 10 décembre 2010

Cette structure de l’Église catholique rappelle à l’opinion que son décret du 10 décembre 2010, rappelé le 23 novembre 2018, interdisant, pour des raisons de cohésion sociale, aux ecclésiastiques de donner la parole aux acteurs politiques pendant les cultes à des fins propagandistes, est encore d’actualité.

Et de conclure : « En ce moment crucial que connaît notre pays sur le plan sécuritaire, le Secrétariat Général de la CENCO saisit cette occasion pour rappeler à tous la pertinente recommandation des Evêques sur la nécessité de renforcer la cohésion nationale par l’organisation des concertations des représentants des  forces vives du pays, au-delà des clivages politiques, afin de créer une grande et forte dynamique nationale pour faire face à l’ennemi commun ».