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Justice militaire : Kinshasa lance un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa

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Justice militaire : Kinshasa lance un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa

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Par DMK

La République Démocratique du Congo vient d’envoyer un message fort au régime terroriste de Kigali et à ses pantins de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et M 23, en lançant un mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa, chef de l’AFC, mouvement politico-militaire soutenu militairement par le Rwanda. Selon un document officiel signé par l’Avocat général militaire près la Cour militaire, le colonel magistrat Parfait Mbuta Muntu cité par l’Agence Congolaise de presse, le mandat d’arrêt international contre Corneille Nangaa a été lancé le mercredi 5 février 2025 par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe.

L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des élections générales de 2018 et qui dirige aujourd’hui un mouvement terroriste opérant aux côtés du M 23, est poursuivi par la justice militaire congolaise pour plusieurs griefs. Notamment, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, insurrection et tortures. Avec le mandat ainsi émis par la justice militaire, Corneille Nangaa est désormais susceptible d’être arrêté en tous lieux et d’être conduit sur le territoire de la RDC sous bonne garde et remis aux autorités compétentes, pour qu’il soit jugé pour les atrocités commises par son groupe terroriste.

Les poursuites judiciaires lancées contre Nangaa interviennent quelques jours après l’assaut lancé par le M 23 et l’AFC au Nord-Kivu avec l’appui militaire du Rwanda et qui leur a permis de s’emparer de la ville de Goma au terme d’un carnage qui a fait environ 3000 morts, des milliers de blessés, et d’importants dégâts matériels. Des atrocités que Kinshasa n’entend pas laisser impunies. Surtout quand on sait que ces atrocités ont été commises par un homme qui avait dirigé la centrale électorale avant de basculer dans la rébellion et le terrorisme, violant ainsi son serment.

Pour rappel, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante avait été condamné à mort, en août dernier, par la Haute Cour militaire. Une condamnation qui lui a valu la saisie de tous ses biens et immobiliers par la justice.

Dans ce contexte marqué par des poursuites engagées contre Nangaa, tout porte à croire que Kinshasa n’acceptera pas de s’asseoir autour d’une même table avec les auteurs du massacre qui vient d’être commis dans la ville de Goma, alors qu’un Sommet conjoint va réunir la SADC et l’EAC, ce vendredi 7 février en Tanzanie, en vue d’obtenir une désescalade du conflit qui déchire l’Est de la République Démocratique du Congo.