Par Tantia Sakata

Une table-ronde de partage d’expériences sur les questions de santé sexuelle et reproductive (DSSR) s’est tenue le vendredi 14 février à Kinshasa, réunissant des pairs éducateurs, des médecins et des infirmiers.

Selon la Présidente de l’ONG Chari-Congo, organisatrice de cet atelier, Me Josepha Pumbulu, cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à promouvoir et protéger les droits à la santé sexuelle des femmes, des jeunes et des adolescentes vivant en situation de handicap dans la ville de Kinshasa.Cet événement a été aussi l’occasion pour les pairs éducateurs de partager les difficultés et les défis rencontrés après leur participation à la campagne de sensibilisation des personnes vivant avec un handicap, a-t-elle affirmé.

Me Josepha Pumbulu a également indiqué que des représentants de certaines organisations travaillant dans le domaine des droits à la santé sexuelle et reproductive ont partagé leurs expériences afin que les jeunes puissent bénéficier de ces témoignages par rapport à leurs défis et préoccupations.  » Nous savons que les jeunes rencontrent de nombreux problèmes, mais lors de la sensibilisation, nous avons appris que les jeunes et les adolescentes vivant avec un handicap sont les plus touchés « , a souligné la Présidente de Chari-Congo.

Au cours de leurs interventions, les pairs éducateurs, comprenant des personnes vivant avec handicap (PVH) et celles atteintes d’albinisme, ont sensibilisé leurs pairs pour obtenir une plus grande adhésion à la question de la santé sexuelle et reproductive (SSR).

Ils ont insisté sur la nécessité de fournir des informations fiables à ces jeunes PVH afin de contrer les fausses informations, de renforcer l’éducation sexuelle et reproductive dans les églises, d’impliquer les jeunes filles dans la prise de décisions les concernant, et de leur faire bénéficier des campagnes de dépistage des maladies touchant leur santé sexuelle dans leurs sites d’hébergement.

Parlant de l’expérience de l’ONG Les Ailes du Cœur, qui travaille avec les jeunes dans le cadre des DSSR, Dr Roger Makwa a recommandé aux adolescentes de prendre soin de leur santé sexuelle. Il a également souligné l’importance de garantir l’accès de ces filles aux services de qualité en matière des DSSR, en mettant l’accent sur l’éducation et la sensibilisation de la communauté, ainsi que sur le renforcement des capacités des prestataires.

Pour sa part, le Dr Givani a conseillé aux parents de briser les barrières culturelles afin d’aborder la question de la santé sexuelle avec leurs filles. Il convient de noter que l’ONG Chari-Congo est une association d’aide à la femme et aux personnes vulnérables, créée le 1er mai 2009. Elle se consacre à la promotion et à la défense des droits humains des femmes et des enfants.