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Asphyxiée par le groupe terroriste du M23 : le chef-lieu du Nord-Kivu voué aux pénuries et à l’insécurité

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Asphyxiée par le groupe terroriste du M23 : le chef-lieu du Nord-Kivu voué aux pénuries et à l’insécurité

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Par Asiyeshindwa

Des nouvelles alarmantes relayées par ouest-france.fr

Démontrent que la ville de Goma est transformée en un enfer invivable. À en croire cette source, un mois après la prise de cette ville par le groupe terroriste du M23, la population civile fait face à une crise multidimensionnelle difficile à expliquer. La vie quotidienne des habitants est marquée par des pénuries sévères sur fond d’une insécurité omniprésente. Les habitants peinent à s’approvisionner en nourriture, à obtenir de l’argent liquide et à accéder aux services essentiels, tandis que l’aéroport international de Goma reste fermé, rendant toute liaison aérienne impossible.

Violations graves contre les enfants

Dans le même ordre d’idées, l’UNICEF a exprimé sa profonde préoccupation à cause de l’augmentation significative des violations graves commises à l’encontre des enfants dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Le nombre d’incidents a triplé depuis le début de la dernière escalade de violence le 24 janvier 2025.

Durant cette période, les données révèlent que les cas de violence sexuelle ont plus que doublé, les enlèvements ont été multipliés par six, les meurtres et mutilations par sept, et les attaques contre les écoles et les hôpitaux par douze.

 » Nous appelons d’urgence toutes les parties au conflit à mettre immédiatement fin à ces violations graves et intolérables des droits des enfants « , a déclaré Jean-François Basse, Représentant par intérim de l’UNICEF en RDC.

Selon cet expert,  » le conflit déchire les familles, entraîne une insécurité généralisée et compromet les progrès réalisés ces dernières années. Les enfants vulnérables, y compris ceux qui vivent dans les rues, disent qu’ils ont peur pour leur vie. « 

Effondrement des services essentiels

L’UNICEF affirme que l’escalade de la violence dans l’Est de la RDC a entraîné l’effondrement des services essentiels. Des milliers d’écoles restent fermées, des enfants ont été séparés de leurs familles, et l’absence de services de sécurité et de justice – ainsi que les combats, les évasions massives des prisonniers et la prolifération des armes – exposent particulièrement les enfants.

L’UNICEF est également gravement préoccupé par les signalements de campagnes de recrutements massifs ciblant les jeunes, ce qui accroît considérablement le risque d’enlèvement et d’enrôlement d’enfants. La RDC détient déjà l’un des records les plus grands du nombre de cas vérifiés de recrutement d’enfants depuis le début des enregistrements mondiaux en 2005.

Les Nations Unies collaborent avec le Gouvernement de la RDC dans le cadre d’un plan d’action signé en 2012 pour mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, et aux autres violations graves, y compris les violences sexuelles. Depuis janvier 2025, l’UNICEF et ses partenaires ont soutenu le processus de vérification de 5 639 recrues potentielles – dont 302 femmes et filles à travers le pays – et ont identifié 63 enfants, dont 12 filles, qu’ils ont réunis avec leurs familles.

Réunir les familles séparées

Compte tenu de leur vulnérabilité accrue, l’UNICEF s’emploie également à réunir les enfants non accompagnés avec leurs familles dans l’Est de la RDC. Depuis la récente escalade de violence, 1 200 enfants ont été identifiés, dont 720 ont déjà pu rejoindre leur famille. Les efforts se poursuivent pour placer les autres enfants dans des familles d’accueil comme mesure de protection, tout en recherchant leurs familles.

L’UNICEF appelle toutes les parties au conflit à cesser immédiatement et à prévenir les violations graves des droits des enfants, et à respecter le droit international, conformément à la Convention internationale relative aux droits de l’enfant et à la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Elles doivent également prendre des mesures concrètes pour protéger les civils et les infrastructures essentielles à leur survie, conformément à leurs obligations en vertu du droit humanitaire international. L’UNICEF engage également un dialogue et milite auprès des autorités pour donner la priorité aux solutions humanitaires plutôt qu’aux mesures coercitives et à la criminalisation des enfants.