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Guerre d’agression, chute de Goma et Bukavu, trahisons internes, … : La rentrée parlementaire de mars s’annonce explosive

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Guerre d’agression, chute de Goma et Bukavu, trahisons internes, … : La rentrée parlementaire de mars s’annonce explosive

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Par DMK

Députés nationaux et sénateurs reprendront le chemin du Palais du peuple, siège du Parlement, dans 11 jours, soit le 15 mars. Une rentrée qui s’annonce houleuse voire explosive, compte tenu de la guerre d’agression imposée à la République Démocratique du Congo par le Rwanda voisin et qui vient de jeter dans la rue des millions de Congolais fuyant les combats, suite à la prise des villes de Goma et Bukavu par l’armée rwandaise et ses supplétifs du Mouvement du 23 Mars–Alliance Fleuve Congo (M23–AFC).

Ces évènements malheureux et la crise humanitaire qu’ils engendrent au pays vont marquer à coup sûr la rentrée parlementaire qui intervient dans quelques jours. Et les débats tant à l’Assemblée Nationale qu’au Sénat risquent de donner lieu à des échanges très rudes entre les élus de différents regroupements politiques, compte tenu des soupçons de trahisons internes qui pèsent sur quelques personnalités politiques dont certaines siègent au sein des bureaux des deux Chambres du Parlement.

Dans ce contexte très tendu, l’Union Sacrée de la Nation qui constitue la Majorité au pouvoir pourrait connaître des bouleversements en son sein, au regard des présomptions graves qui pèsent sur certains de ses membres et non de moindres.

Le mutisme observé par ces derniers après la chute de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, et de Bukavu, capitale de la province du Sud – Kivu, a été mal perçu dans la haute sphère politique à Kinshasa. Surtout quand on sait que certains leaders de ces deux provinces aujourd’hui partiellement occupées par l’ennemi siègent au sein de différentes institutions, notamment au Parlement, et leurs partis ou regroupements politiques sont représentés au sein du Gouvernement que dirige la courageuse Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

Alors que le Chef de l’Etat vient d’annoncer la formation imminente d’un Gouvernement d’union nationale, afin de faire face à l’agression dont le pays est victime, d’aucuns pensent que la position affichée par certains cadres de l’Union Sacrée doit être tirée au clair. Car, il n’est pas normal que l’on déclare appartenir à la Majorité au pouvoir et que l’on ne condamne pas l’agression pactise en même temps avec le Rwanda dont l’armée sème la mort et la désolation parmi les populations civiles dans la partie est de la RDC depuis 30 ans.