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Mort du chanteur français Herbert Léonard, interprète de  la chanson « Pour le plaisir »

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Mort du chanteur français Herbert Léonard, interprète de  la chanson « Pour le plaisir »

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Son compositeur attitré, l’animateur Julien Lepers, salue « un grand artiste »

Par YHR

Le chanteur français Herbert Léonard est mort, le dimanche 2 mars à l’hôpital de Fontainebleau, en France. L’homme est décédé à 80 ans, des suites d’un cancer du poumon. C’est ce qu’a annoncé son épouse, Cléo.

L’artiste-musicien était surtout connu pour son titre « Pour le plaisir », grand succès de l’année 1981. Les paroles du morceau étaient cosignées Vline Buggy(qui écrivit de nombreux tubes pour Claude François) et Claude Carmone. Tout cela, sur une musique de Julien Lepers, compositeur à ses heures, en parallèle de son métier d’animateur à la radio et la télévision.

« Un mec très sympa, un ami incomparable et un grand artiste, un très grand chanteur… » 

Lepers s’est souvenu de son comparse. « C’était un mec très sympa, un ami incomparable et un grand artiste, un très grand chanteur, un des tout meilleurs chanteurs français », a-t-il notamment témoigné auprès d’un quotidien parisien.« On a enregistré à Los Angeles, à Hollywood, on a été au Japon pour le Festival Yamaha, on a été à Hawaï, Honolulu… J’en ai fait des trucs avec lui (…) Ce sera un manque immense », a-t-il ajouté. Julien Lepersavait rencontré Herbert Léonard par l’entremise de Claude François.

La combinaison VlineBuggy- Julien Lepers est toujours en première ligne pour l’album « Ça donne envie d’aimer », en 1982, qui connaît aussi de très bons chiffres de ventes, comme « Amoureux fous », nouvelle création VlineBuggy-Julien Lepers, duo de Leonard avec la chanteuse Julie Pietri. Herbert Leonard, VlineBuggy et julien Lepers travaillent ensemble jusqu’à la fin des années 1980.

Autre grand succès pour Léonard, la chanson « Puissance et gloire », au générique du feuilleton télévisé Châteauvallon, diffusédans les années 80 au Zaïre de l’époque. Là aussi sur un texte de Vline Buggy, mais sur une musique de Vladimir Cosma.

Né le 25 février 1945, à Strasbourg, Herbert Léonard, de son vrai nom Hubert Loenhard, est né dans une famille ouvrière, avec un père éboueur et une mère femme au foyer. Il est bon élève, sauf en mathématiques, précise-t-il, mais un accident de cyclomoteur l’empêche de passer un diplôme de dessin technique et industriel et de continuer ses études.

Vers l’âge de 16 ans, il commence à jouer avec des groupes locaux, qui animent les bals. A la fin de 1965, il connaît une avancée professionnelle, en rejoignant Les Lionceaux, fondés à Reims en 1961. Après la séparation du groupe, fin 1966, il enregistre sous son nom d’artiste Herbert Léonard des adaptations en français de succès américains, et quelques originaux, regroupés dans un premier album publié en 1967, intitulé « Si je ne t’aimais qu’un peu ». 

Un grave accident de voiture

Sa route vers le succès est interrompue en mars 1970 par un grave accident de voiture. Il en gardera des séquelles sur son visage. Après une longue convalescence, il peut reprendre son métier, mais il a été déjà oublié. Il faudra attendre les années 80 pour qu’il trouve son plein épanoussement.
Passionné d’aéronautique, il était aussi rédacteur pour une revue spécialisée et continuera régulièrement d’écrire des ouvrages sur les avions de guerre de la première moitié du XXème  siècle, en particulier allemands et soviétiques.

En 2017, une embolie pulmonaire nécessite qu’il soit mis en coma artificiel durant un mois. Il est aussi gravement touché par le Covid-19. A la fin de mai 2023 il doit à nouveau être hospitalisé pour une infection qui le conduit à un traitement dans un établissement spécialisé. Sur son site Internet, il écrivait courant juillet 2023 : « Mi-octobre, tout devrait aller mieux et je pourrai reprendre «la vraie vie… normale». »