Type de recherche

Paludisme : la RDC se classe au 2ᵉ rang mondial pour le nombre de cas et de décès

La Tempête des Tropiques Santé SOCIETE

Paludisme : la RDC se classe au 2ᵉ rang mondial pour le nombre de cas et de décès

Partager

Par N.T

La communauté internationale commémore ce vendredi 25 avril 2025 la Journée mondiale de lutte contre le paludisme sous le thème « Le paludisme s’en va avec nous : réinvestir, réimaginer, relancer ». Ce message puissant soutient une campagne populaire visant à renouveler les efforts à tous les niveaux, de la politique internationale à l’action communautaire locale, pour accélérer les progrès vers un monde sans paludisme.

Le paludisme (ou malaria) est une maladie infectieuse transmise par la piqûre de moustiques du genre Anopheles, infectés par des parasites du type Plasmodium. Une fois dans le corps, ces parasites atteignent le foie puis les globules rouges, provoquant de fortes fièvres, des vomissements, parfois des convulsions et, dans les cas les plus graves, un coma. Le parasite Plasmodium falciparum est le plus dangereux et le plus répandu en Afrique. Sans traitement rapide, l’infection peut entraîner la mort, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en 2023, on estime à 263 millions le nombre de cas de paludisme et à 597 000 le nombre de décès dus au paludisme dans 83 pays. La Région africaine de l’OMS supporte une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme.

En 2023, 94 % des cas de paludisme (246 millions) et 95 % des décès dus à la maladie (569 000) ont été enregistrés dans la Région africaine. Plus de la moitié de ces décès sont survenus dans quatre pays : le Nigéria (30,9 %), la République démocratique du Congo (11,3 %), le Niger (5,9 %) et la République-Unie de Tanzanie (4,3 %). Les enfants de moins de cinq ans représentaient quelque 76 % des décès dus au paludisme dans la Région africaine.

Le paludisme reste la principale cause de morbidité et de mortalité en RDC

La République démocratique du Congo se classe donc au deuxième rang mondial pour le nombre de cas (12,3 %) et de décès liés au paludisme (11,3 %). Le paludisme reste la principale cause de morbidité et de mortalité en RDC, avec 27,3 millions de cas et 24.880 décès liés au paludisme déclarés en 2022.
En RDC, environ 97 % de la population vit dans des zones où la transmission du paludisme est stable pendant 8 à 12 mois par an. Les taux de transmission les plus élevés sont observés dans les zones situées au nord et au centre du pays. Plus au sud, la transmission du paludisme est saisonnière, 80 % des précipitations étant concentrées sur quatre mois.
La RDC est l’un des pays où la morbidité et la mortalité liées au paludisme sont les plus élevées chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans.

La prévention
du paludisme
Il est possible de prévenir le paludisme en évitant les piqûres de moustiques et en prenant des médicaments. Consultez un médecin pour savoir si vous pouvez prendre des médicaments tels qu’une chimioprophylaxie avant de vous rendre dans des régions où le paludisme est fréquent.
Limitez le risque de contracter le paludisme en évitant les piqûres de moustiques : utilisez des moustiquaires lorsque vous dormez dans des endroits où le paludisme est présent ; utilisez des répulsifs contre les moustiques après le crépuscule ; utilisez des serpentins et des vaporisateurs ; portez des vêtements protecteurs ; placez des moustiquaires sur les fenêtres.
La lutte antivectorielle est une composante essentielle des stratégies visant à combattre et éliminer le paludisme, car elle s’avère extrêmement efficace pour prévenir l’infection et réduire la transmission. Les deux interventions principales sont l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation intradomiciliaire à effet rémanent.
Depuis octobre 2021, l’OMS recommande une large utilisation du vaccin antipaludique RTS, S/AS01 chez l’enfant dans les zones où la transmission du paludisme à P. falciparum est modérée à forte. Il est démontré que le vaccin réduit considérablement la morbidité et la mortalité palustres chez le jeune enfant. En octobre 2023, l’OMS a recommandé un deuxième vaccin antipaludique sûr et efficace, le R21/Matrix-M. Ces vaccins sont actuellement déployés dans le cadre des programmes de vaccination systématique des enfants en Afrique. Sur ce continent, les vaccins devraient sauver des dizaines de milliers d’enfants chaque année. Cependant, l’impact sera maximal lorsque les vaccins seront introduits en même temps que plusieurs autres interventions recommandées par l’OMS, telles que l’usage de moustiquaires et la chimioprophylaxie.

Le traitement du paludisme

Le diagnostic et le traitement précoces du paludisme réduisent la morbidité et préviennent la mortalité palustre et ils contribuent aussi à réduire la transmission. L’OMS recommande que, dans tous les cas présumés, le paludisme soit confirmé par un diagnostic basé sur la recherche des plasmodies (par microscopie ou test diagnostique rapide).

Le paludisme est une infection grave qui nécessite toujours un traitement médicamenteux.
Plusieurs médicaments sont utilisés pour prévenir et traiter le paludisme. Les médecins en choisiront un ou plusieurs en fonction : du type de paludisme, de la résistance d’un parasite du paludisme à un médicament, du poids ou de l’âge de la personne infectée par le paludisme, du fait que la personne est enceinte ou non.