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Lors d’une messe d’action de grâce organisée à la Basilique des douze Apôtres : La Communauté congolaise de Rome a salué la béatification de Floribert Bwana Chui

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Lors d’une messe d’action de grâce organisée à la Basilique des douze Apôtres : La Communauté congolaise de Rome a salué la béatification de Floribert Bwana Chui

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Par Marcel Tshishiku

La newsletter du Vatican indique qu’au lendemain de la béatification de Floribert Bwana Chui, la Communauté congolaise de Rome a organisé une messe d’action de grâce dans la basilique des douze apôtres, dans la capitale italienne. Des nombreuses personnes et délégations venues pour cet événement ont participé à la célébration présidée par l’évêque de Goma, Mgr Willy Ngumbi. Dans son homélie, le prélat catholique a rappelé combien aujourd’hui encore les circonstances du martyre du nouveau bienheureux sont, malheureusement, similaires aux pratiques en cours en RDC. « Une lumière a brillé sur le ciel sombre de notre pays, la RD Congo », a déclaré l’évêque de Goma, diocèse d’origine du nouveau bienheureux Floribert Bwana Chui.

Cette béatification constitue une grande lueur d’espoir et un grand signe d’espérance pour le peuple congolais, a affirmé Mgr Ngumbi dans son homélie. Le prélat a loué le courage de ce jeune homme de 26 ans, qui a su résister à la corruption, en bloquant le passage d’une cargaison de riz impropre à la consommation à la frontière entre le Rwanda et le Congo, malgré des propositions des pots-de-vin.

Honnêteté et intégrité morale de Floribert Bwana Chui

« Il aurait pu céder, personne n’aurait su et il se serait enrichi », comme soulignait le Pape François. Mais, son honnêteté et son intégrité morale ont prévalu et il n’a pas voulu mettre la vie d’autres personnes en danger. Il a été enlevé, torturé, puis tué. « Les circonstances du martyre de Bwana Chui en 2007 sont similaires à de nombreuses autres qui ont cours aujourd’hui en RD Congo », a poursuivi l’évêque. La corruption, les détournements des deniers publics, l’injustice et d’autres pratiques du genre causent beaucoup de préjudices aux congolais, a regretté le prélat, présentant le nouveau bienheureux comme exemple à suivre pour sortir de ces maux.

Après l’homélie, Mgr Ngumbi a été invité par l’aumônier de l’aumônerie congolaise de Rome, le père Roger Tshimanga, à bénir une effigie du bienheureux Floribert Bwana Chui. Elle sera placée dans l’Eglise de la Nativité, siège de cette aumônerie, en plein centre historique de la capitale italienne.

La messe animée par la chorale de l’aumônerie s’est ensuite poursuivie. Pour s’acquitter de cette âche, Mgr Ngumbi a été épaulé par deux évêques émérites de Goma, Mgr Faustin Ngabu et Mgr Théophile Kaboy. L’évêque de Kasongo, Mgr Placide Lubamba et celui d’Uvira, Mgr Sébastien Muyengo, ont également concélébré.

La maman de Floribert Bwana Chui et ses deux frères ont assisté à la messe

Parmi les nombreux prêtres congolais et d’autres pays, on a noté la présence de Mgr Donatien Nsholé, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO). La famille biologique du nouveau bienheureux était bien représentée, notamment par sa maman, Gertrude Kamara Ntawiha, et ses deux frères Jean-Claude et Trésor Kositi. Des Congolais, des fidèles d’autres pays, des membres de la Communauté du Sant’Egidio, ainsi qu’une délégation du Gouvernement congolais ont également pris part à la célébration.

Après le chant d’action de grâce, le père Roger Tshimanga a pris la parole pour rendre grâce pour la béatification de Floribert Bwana Chui, qu’il souhaite voir être proclamé « patron des administratifs et des fonctionnaires de l’État congolais pour les valeurs qu’il véhicule ». L’aumônier a aussi exprimé sa gratitude à la famille biologique, à la communauté de Sant’Egidio et à tous ceux qui se sont impliqués dans le processus de béatification. Il a également remercié ceux qui se sont engagés dans l’organisation de la messe et ceux qui ont participé à cette célébration d’action de grâce. Avant d’impartir la bénédiction finale, Mgr Willy Ngumbi a aussi dit un mot de remerciement au nom du diocèse de Goma. Après la célébration, la fête s’est poursuivie avec le partage d’un verre d’amitié.