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Un mois après sa mort : La famille du rappeur français Werenoi met fin au débat sur sa musique

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Un mois après sa mort : La famille du rappeur français Werenoi met fin au débat sur sa musique

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Certains fans et des membres de son équipe voulaient que l’on arrête de diffuser ses sons, au nom de sa foi musulmane

Par YHR

 » La League. En concertation avec sa famille, et dans le respect de son œuvre, toutes les créations musicales de Werenoi réalisées de son vivant continueront d’être disponibles « . C’est ce qu’a écrit Babiry Sacko, alias  » Babs « , patron de PLR Music sur X.

Avant d’ajouter :  » Nous tenons à exprimer notre profond respect pour les convictions religieuses de chacun. Nous vous demandons également de respecter celles des autres, sans chercher à les imposer. C’est pourquoi nous laissons à chacun la liberté d’écouter – ou non – sa musique, en conscience et dans le respect mutuel. »

Quant à sa mère, elle a écrit :  » On m’a pas laissé faire mes 40 jours de deuil tranquille, c’est bon ! grâce à vous je suis debout. Ne venez pas me dire de pas écouter mon fils sinon il fallait le débrancher à ma place bande de Narvalo ! This Sourirbalck for mon sang « .

 » On m’a pas laissé faire mes 40 jours de deuil tranquille »

Depuis le décès, le 17 mai de cette année, à Paris, de Jérémy Bana Owona dit Werenoi, numéro un des ventes d’albums dans l’Hexagone, de nombreux fans, y compris dans les rangs de son équipe, ont appelé à écouter le moins possible sa musique à l’avenir, par respect pour sa foi musulmane. L’ensemble de ses clips vidéo ont été temporairement retirés de sa chaîne YouTube.

En cause, le fait que la musique serait de manière générale profane dans l’Islam, selon certains courants de pensée. Et donc, faire perdurer l’œuvre musicale d’un croyant après sa disparition pourrait entraver sa mémoire.

Aux origines de cette interprétation de l’Islam, le fait que  » la musique paralyse et hypnotise temporairement nos esprits comme le font des narcotiques tels que l’alcool, l’opium, l’héroïne et la cocaïne « , précise l’expert au quotidien, qui rappelle que le mot  » musique  » n’apparaît toutefois pas dans le Coran. Cette croyance, d’après laquelle la musique profane est  » péché « , apparait aussi dans certains courants chrétiens conservateurs.

Des accusations de recel d’un million d’euros sur un compte à Dubaï par la  » confidente intime  » du défunt

La polémique a été relancée par l’épouse et mère des enfants du défunt. Le lundi 23 juin, un communiqué signé par Maître Mourad Battikh, avocat de l’épouse du rappeur et du label PLR Music, a été publié sur les réseaux sociaux. Dans ce texte, l’avocat met directement en cause Fatima Ben Jelloul, présentée ces derniers jours comme la  » confidente intime  » de l’artiste, et l’accuse de détenir à Dubaï un million d’euros indûment, sur un compte appartenant à Werenoi.

Le juriste affirme avoir tenté une restitution à l’amiable, avant d’être contraint de médiatiser l’affaire. L’avocat ajoute que les proches de l’artiste  » s’interrogent désormais sur les circonstances de son décès  » et appellent la justice à faire toute la lumière. Ils réclament l’ouverture d’une instruction indépendante.

Ce positionnement intervient quelques jours seulement après la publication, dans un quotidien français, du témoignage de Ben Jelloul, qui accusait le producteur Babs de violences et d’extorsion, dans un bar à chicha de Montreuil, en banlieue parisienne, le 21 mai dernier. Elle disait notamment avoir été frappée, menacée, et sommée de restituer l’argent. À ce jour, une enquête est toujours en cours au parquet de Bobigny, pour vol aggravé et extorsion.