Bassin du Congo : l’ouverture de nouveaux blocs pétroliers jugée « incompréhensible et intolérable »
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Par YHR
La coalition » Notre Terre Sans Pétrole « , rassemblant 176 organisations tant congolaises qu’internationales, dénonce, dans un communiqué, l’ouverture de 52 nouveaux blocs pétroliers dans le bassin du Congo. La coalition a ainsi réagi à la décision prise par le Gouvernement congolais le 2 mai 2025, alors que la République Démocratique du Congo affiche son ambition de devenir un acteur clé dans la lutte contre le dérèglement climatique. Pour la coalition, la relance des projets d’exploration pétrolière dans une zone protégée de la cuvette centrale s’avère » incompréhensible et intolérable « .
Conséquences considérables sur la biodiversité, le climat et les communautés locales
Ces 176 organisations de la société civile s’alarment à cause des conséquences considérables de l’exploitation pétrolière sur la biodiversité, le climat et les communautés locales, et du fait que des alternatives existent. » Encore un risque environnemental énorme, alors que justement, y a des alternatives vertes à capitaliser « , déclare notamment Emmanuel Moussouyou, de l’ONG CORAP, membre de la coalition.
» Il s’agit de quoi quand on parle des alternatives vertes ?
La RDC a plus de 100 000 mégawatts en potentiel hydroélectrique. Elle bénéficie également d’un ensoleillement assez élevé, qui pourrait la positionner comme un leader mondial des énergies vertes et de toutes ces initiatives.
Ce serait positif pour tout le pays « , insiste Moussouyou.
Des alternatives existent
L’homme remet aussi en question les bénéfices économiques de l’exploitation pétrolière pour les populations locales : » Cela fait plus de trente ans que nous exploitons du pétrole à l’ouest du pays, notamment à Muanda. La question que nous sommes en train de nous poser aujourd’hui : qu’a apporté le pétrole au développement économique du territoire de Muanda ? Vous allez vous rendre compte que malheureusement, près de 95 % de la population de Muanda n’a pas d’emploi « . Avec cette semaine d’actions, la coalition Notre Terre Sans Pétrole entend convaincre le Gouvernement et sensibiliser le public.