Choléra en RDC : la population interpellée sur l’automédication
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Par Tantia Sakata
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, Dr Samuel Roger Kamba, a animé une conférence de presse le jeudi 10 juillet 2025 pour faire le point sur la situation épidémiologique du choléra en République Démocratique du Congo.
Il a fait savoir que l’épidémie, qui en est à sa vingt-septième semaine (SE27), se trouve dans une phase aiguë en raison de l’augmentation des cas. Actuellement, 17 provinces sont touchées, avec trois nouvelles provinces ajoutées à la liste : Mongala, Kwilu et Maï-Ndombe.
Dans la ville de Kinshasa, sur les 35 zones de santé, 25 sont touchées, et deux autres sont en phase de diagnostic.
Près de 130 cas sont déclarés chaque semaine dans la ville, souvent accompagnés de décès, a indiqué le Dr Kamba. Face à cette situation, le ministère de la Santé a appelé la population congolaise à éviter l’automédication, étant donné que 80 % des décès sont enregistrés dans la communauté plutôt que dans les centres de santé.
» En cas de diarrhée aiguë et de vomissements, rendez-vous rapidement au centre de santé. Lorsque vous êtes contaminé, au bout de quelques heures, la diarrhée peut commencer, et l’incubation varie de quelques heures à environ sept jours. La déshydratation est la principale cause de décès « , a-t-il ajouté.
Selon lui, le traitement du choléra est pris en charge gratuitement à l’hôpital de Ngiri-Ngiri, à l’hôpital du camp Kokolo et au centre de traitement de Pakadjuma. Deux autres centres seront opérationnels à l’hôpital rénové Maman Yemo et à l’hôpital Maman Koko. Huit centres de traitement supplémentaires seront également disponibles dans les prochains jours, a rassuré le Dr Kamba.
Il a également insisté sur le fait que la population doit comprendre que le choléra est une maladie liée à l’hygiène des mains. C’est pourquoi il est recommandé de se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon, de boire de l’eau potable (bouillie ou traitée au chlore), d’éviter les aliments crus ou mal cuits vendus à l’air libre, de nettoyer régulièrement les latrines et d’éviter toute défécation à l’air libre.
» Le point commun entre tous les endroits d’origine de l’épidémie reste l’absence d’eau de la Regideso. C’est pourquoi nous avons eu une grande réunion mercredi avec le DG de la REGIDESO pour résoudre ce problème en assurant la distribution d’eau dans des citernes aux points chauds, conformément à notre cartographie « , a révélé le Ministère de la Santé. Pour rappel, le choléra se transmet principalement par l’eau ou les aliments contaminés et provoque une diarrhée aiguë pouvant entraîner une déshydratation sévère, voire la mort si la prise en charge n’est pas effectuée rapidement.
L’UNICEF octroie un lot de kits
Par la même occasion, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a remis officiellement un lot de médicaments et de kits médicaux contre la rougeole et le choléra au Ministre Kamba. Ce don, d’un poids total de 20 tonnes, est composé de médicaments essentiels et de kits médicaux destinés à soutenir la prise en charge rapide et efficace des cas dans les zones affectées. Cette contribution vise à appuyer les efforts du Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP) dans la réponse aux urgences sanitaires. Ce geste s’inscrit dans une vision plus large de l’UNICEF qui consiste à placer l’intérêt supérieur de l’enfant et des communautés marginalisées au cœur des actions humanitaires et de santé publique.






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