Par Dieudonné Muaka Dimbi

La pauvreté qui sévit dans plusieurs familles en République Démocratique du Congo en général, et dans la province du Kongo Central, en particulier, pousse une grande majorité de citoyens à recourir aux repas moins coûteux que leur proposent des restaurants de fortune communément appelés « malewa ». Bien que très fréquentés par des travailleurs pendant les heures de pause, ces lieux de restauration incontrôlés constituent sérieux problème d’hygiène publique à Matadi, et dans d’autres agglomérations du Kongo Central.

Depuis des années, ces « malewa » sont devenus des foyers potentiels de maladies d’origine alimentaire, sans que la clientèle, souvent ignorante du danger, n’en prenne conscience. Fonctionnant généralement dans des hangars de fortune, parfois même en plein air, dans un environnement poussiéreux, notamment prés de marchés pirates ou des usines locales, les « malewa » attirent du monde par leurs prix abordables. Mais l’hygiène est le moindre de souci des tenanciers de ces prétendus restaurants. Les jeunes femmes et filles recrutées comme cuisinières ou serveuses n’ont, dans la plupart des cas, jamais reçu une quelconque formation en matière d’hygiène alimentaire.

Les conditions dans lesquelles ces repas sont préparés et servis laissent à désirer : marmites à peine rincées, assiettes lavées avec une eau stagnante et souillée, présence de mouches, de cancrelats et même de rongeurs. Tout cela se déroule souvent au nez et à la barbe des services compétents qui, au lieu de sévir, ferment les yeux après avoir été « récompensés » par certains exploitants. On ne le dira jamais assez. l’hygiène est la seule et l’unique règle de la santé. En négligeant ce principe, les consommateurs qui recourent aux « malewa » prennent chaque jour le risque d’écourter leur vie. La responsabilité incombe donc d’abord à chaque consommateur. Car, l’homme doit être le premier responsable de sa santé et de son épanouissement.