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Insalubrité au Kongo Central : La population redoute une recrudescence du paludisme à Matadi

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Insalubrité au Kongo Central : La population redoute une recrudescence du paludisme à Matadi

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

A Matadi, capitale du Kongo Central, les moustiques généralement très visibles pendant la saison sèche et moins perceptibles pendant les pluies, vont se multiplier davantage dans les trois communes de la ville : Nzanza, Matadi et Mvuzi. Et pour cause !

Selon plusieurs observateurs, cette situation est largement favorisée par l’insalubrité grandissante occasionnée par des montagnes d’immondices qui envahissent les chaussées, les avenues, les ravins et même les rivières, constitués notamment des sachets, des bouteilles en plastique et autres déchets déversés, sans scrupules, par des individus peu soucieux du bien-être collectif.

Ces détritus bouchent très souvent les canalisations et empêchent l’écoulement normal des eaux. Aussi, ces dépotoirs qualifiés de sauvages par les uns et les autres, se transforment en véritables gîtes pour moustiques, au grand dam de la population.

Malgré l’existence de lois et arrêtés datant de plusieurs décennies, la politique d’assainissement, au chef-lieu des institutions provinciales, reste à ce jour lettre morte. Etant donné que le service d’hygiène de la ville de Matadi, autrefois très actif, n’existe plus que de nom. Conséquence directe : de nombreux habitants passent des nuits blanches.

Les enfants de moins de 5 ans plus exposés

Et du coup, le paludisme, principal fléau lié à cette prolifération, continue de décimer des familles entières, particulièrement celles vivant le long des ravins et des principales artères où stagnent les eaux usées et souillées. Leurs principales cibles demeurent sans conteste, les moins de cinq ans. Face à cette défaillance chronique, l’hôtel de ville de Matadi tente parfois d’apporter quelques réponses, grâce à la volonté politique du maire Dominique Nkodia Mbete, qui a initié quelques actions sporadiques d’assainissement à travers l’entité, en vue de sauver la population de ces maladies dites « des mains sales ». Malheureusement, ses efforts longtemps entrepris, restent encore insuffisants.

Ainsi, à l’approche du retour des pluies, les « concerts » de moustiques censés être atténués, feraient davantage leurs affaires dans les chambres à coucher des matadiens, voire dans les salons.