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Bombardement de Goma : Kinshasa envisage une réplique proportionnelle

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Bombardement de Goma : Kinshasa envisage une réplique proportionnelle

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La communauté internationale condamne le Rwanda
Par LM

À la sortie du Conseil des ministres tenu le vendredi 3 mai , sous la conduite du premier ministre sortant Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge , le Gouvernement congolais a, dans une communication faite par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur Peter Kazadi Kankonde, annoncé une réponse proportionnelle à l’attaque par bombe de l’armée rwandaise contre un camp des déplacés à Goma. «Nous allons maintenant réagir par une réponse proportionnelle à cet acte de provocation», a annoncé Peter Kazadi.

Après l’avoir dénoncé, le Gouvernement congolais promet également de saisir le Conseil de sécurité de l’ONU contre le Rwanda. « Le Gouvernement de la République tient à dénoncer cette pratique des terroristes du M23 qui n’ont de cibles ces derniers temps que les camps des réfugiés, donc des objectifs civils qui n’ont rien à voir avec des cibles militaires. Nous, en tant que gouvernement, nous allons dans les prochains jours saisir le Conseil de sécurité de l’ONU pour dénoncer ces faits, cette violation flagrante des droits humanitaires parce que la guerre a des règles. Et que ces forces négatives dirigées par les rwandais se mettent à tuer les personnes civiles, donc nous allons porter cette affaire devant les instances internationales compétentes », poursuit-il.

Par ailleurs, plusieurs voix se sont levées pour condamner cet acte odieux de l’armée rwandaise contre des civils en République démocratique du Congo. Certains appellent même à des sanctions contre le Rwanda qui soutient militairement et financièrement les rebelles du Mouvement du 23 Mars(M23).

L’UE et les USA condamnent le Rwanda et apportent leur appui aux autorités congolaises La délégation de l’Union européenne a, dans une déclaration conjointe avec les ambassades de ses États membres en République démocratique du Congo, a condamné fermement dimanche 5 mai 2024, les bombardements qui ont coûté la vie à plusieurs civils ainsi que les récentes avancées sur le terrain des terroristes du M23 et ses alliés.» Nous exprimons notre solidarité aux victimes et à leurs familles et dénonçons l’escalade des violences aveugles contre les civils dans le Nord-Kivu. Nous condamnons également l’utilisation de plus en plus régulière de l’artillerie lourde à proximité des sites de déplacés, ce qui a des conséquences tragiques pour la population, prise au piège entre ces tirs croisés», indique-t-elle.

La délégation de l’Union européenne avec les ambassades des États membres de l’UE, apporte leur appui aux autorités congolaises pour traduire en justice les auteurs de cette agression armée.»Nous montrons notre appui aux autorités congolaises pour traduire en justice les auteurs de cette agression armée qui représente une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire et pourraient constituer un crime de guerre»

Cette dernière rappelle le besoin urgent d’une cessation immédiate des hostilités et d’un accès sûr et sans entrave aux personnels humanitaires dans les zones où se trouvent les populations vulnérables. De leur côté, les États-Unis d’Amérique ont clairement condamné le Rwanda, auteur de cette barbarie inhumaine, et ont réitéré leur exigence pour Kagame de quitter le sol congolais.

La SADC condamne également

La Communauté des États d’Afrique australe (SADC) condamne fermement les horribles attaques perpétrées par les rebelles du Mouvement 23 Mars (M23) contre le camp de personnes déplacées internes de Mugunga à Goma. C’est dans un communiqué daté du Dimanche 05 Mai 2025 qu’elle s’est exprimée. Cette attaque a causé la mort d’au moins 15 civils et blessé une trentaine de civils.

Selon la Mission de la SADC en République démocratique du Congo (SAMIDRC), ces attaques des rebelles du M23 ont touché des civils innocents, dont beaucoup étaient des femmes et des enfants. Elles ont provoqué des déplacements massifs de population, bloquant les routes d’approvisionnement vers Goma et aggravant la situation humanitaire. « Le fait de prendre délibérément pour cible des civils innocents constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des lois et principes relatifs aux droits de l’homme», indique le communiqué.

Des bombes présumées larguées par les rebelles du M23 ont tué au moins 15 civils et blessé 35 autres vendredi 3 mai, selon un bilan provisoire publié par les autorités provinciales. Les projectiles ont explosé sur le site de Lushagala, situé dans un camp de personnes déplacées dans le quartier Mugunga, dans l’ouest de la ville de Goma (Nord-Kivu).