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Rapport du processus électoral 2019-2020, CENI : un audit approfondi exigé

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Rapport du processus électoral 2019-2020, CENI : un audit approfondi exigé

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Les élus nationaux ont fait cette recommandation vendredi dernier, à l’occasion du rapport présenté par le président sortant de la CENI, Corneille Nangaa
Par Marcel Tshishiku

Les députés nationaux ont insisté, vendredi 9 avril, sur la nécessité pour l’Assemblée Nationale de solliciter un audit approfondi sur la gestion des fonds alloués à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Les élus nationaux ont formulé cette recommandation lors d’une séance plénière de la représentation nationale consacrée à la présentation par le président de la CENI, Corneille Nangaa Yobeluo, du rapport général du processus électoral concernant la période allant de 2012 à 2019.

” On doit exiger une commission d’enquête pour auditer la CENI sur le plan administratif et financier, parce que, oui, on fait une commande est-ce qu’on a suivi la procédure ? Comment est-ce que le 1,3 milliard a été utilisé, c’est énorme pour la République. Il faut un audit pour pouvoir auditer tous les fonds que la CENI a gérés “, a déclaré le député Alphonse Ngoyi Kasanji.

Ce point de vue a été aussi appuyé par le député Ados Ndombasi en ces termes : ” Cela étant, je vous tiens (C. Nangaa) responsable du déséquilibre de l’action politique et diplomatique de notre pays, socle du développement de chaque peuple qui se veut souverain. Je sollicite à notre Bureau la mise en place d’une commission d’enquête aux fins d’auditer de fond en comble le processus électoral dont la question sera de dégager les responsabilités de tout un chacun au grand jour, et cela au bénéfice de notre peuple dont nous sommes l’émanation. J’ose croire que cet exercice va promouvoir le sens d’un vrai État de droit “.

Dans son exposé, le président de la CENI a expliqué les difficultés rencontrées dans l’accomplissement de ses missions, relevant notamment les obstacles liés aux entités de base non stabilisées, à l’inadéquation entre le fichier électoral et les entités administratives de base, à l’absence d’une loi portant répartition des sièges et à l’insuffisance des moyens financiers.

Le président sortant de la CENI a vanté le rôle joué par la machine à voter aux élections générales de 2018 et regretté qu’en dépit des efforts déployés pour un maximum d’informations et de sensibilisation, un débat politiquement orienté et manifestement destiné à nuire, ait été entretenu jusqu’à la fin du processus.”

Pour conclure, le président de la Centrale électorale a demandé au Bureau de la chambre basse de lui accorder un délai de 48 heures pour réunir des éléments de réponse aux préoccupations des élus nationaux, axées sur les réformes électorales, les fonds alloués à la gestion de la CENI et les arriérés des agents et cadres de cette institution d’appui à la démocratie.