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ONU Femmes déplore la détérioration de la situation des femmes et filles en Afghanistan

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ONU Femmes déplore la détérioration de la situation des femmes et filles en Afghanistan

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Par TSM

La Directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahous a, dans une déclaration sur l’Afghanistan publiée récemment, déploré la détérioration continue de la situation des femmes et des filles dans ce pays. Constat fait une année après la prise du pouvoir par les Taliban. « Cette situation s’est étendue à tous les aspects de leurs droits humains, de leur niveau de vie, et même jusqu’à leur statut social et politique. L’année a été marquée par un manque croissant de respect pour leur droit à vivre une vie de liberté et d’égalité, en leur enlevant la possibilité d’acquérir des moyens de subsistance, d’accéder aux soins de santé et à l’éducation, et de fuir les situations de violence», a déclaré Sima Bahous.

Selon elle, l’Afghanistan est divisé à cause des politiques des inégalités soigneusement élaborées et appliquées par les Taliban. C’est le seul pays au monde où il est interdit aux filles de suivre des études secondaires.
Il faut également qu’aucune femmes ne se retrouve dans le cabinet des Taliban, moins encore un ministère des Affaires féminines, un fait qui prive les femmes du droit de participer à la vie politique.

En outre, il est interdit à la plupart des femmes de travailler à l’extérieur de leur domicile, et elles sont tenues de couvrir leur visage en public, de se faire chaperonner par un homme lorsqu’elles voyagent. A cela s’ajoutent des multiples formes de violence basée sur le genre auxquelles elles sont encore soumises.

«Cette série délibérée de mesures de discrimination à l’égard des femmes et des filles afghanes constitue également un terrible acte d’autosabotage pour un pays qui est confronté à d’énormes difficultés, qui vont notamment des catastrophes climatiques et naturelles jusqu’à l’exposition aux problèmes économiques mondiaux qui laissent quelque 25 millions de personnes afghanes dans la pauvreté, dont beaucoup souffrent de la faim», a signifié la Directrice exécutive d’ONU Femmes.

Elle a signalé que les populations afghanes sont privées de la moitié de leurs talents et de leur énergie suite à l’exclusion des femmes de tous les aspects de la vie. Elle empêche les femmes d’œuvrer pour construire des communautés résilientes, et elle réduit la capacité de l’Afghanistan à se relever de la crise, a-t-elle notifié.

Ouverture des écoles

Dans cette déclaration, l’ONU Femmes exhorte les autorités afghanes à ouvrir des écoles pour toutes les filles, à supprimer les contraintes qui entravent l’emploi des femmes et leur participation à la politique de leur pays, et à révoquer toutes les décisions et les politiques qui dépouillent les femmes de leurs droits. «Nous lançons un appel en faveur de l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles», a ajouté Bahous.

Elle a notamment plaidé pour la cause des femmes journalistes, des défenseuses des droits humains et des actrices de la société civile pour qu’elles puissent bénéficier de la liberté d’expression, et avoir accès à des informations et travailler librement, de manière indépendante, sans crainte de représailles ou d’attaque.

«Le soutien de la communauté internationale en faveur des droits des femmes et son investissement dans les femmes elles-mêmes sont plus importants que jamais, tant pour les services fournis aux femmes et les emplois et entreprises dirigées par des femmes, que pour les femmes dirigeantes et les organisations de femmes», a-t-elle rassuré. Il s’agit d’un soutien à la fourniture d’une assistance humanitaire, mais également un effort continu et constant au niveau politique en vue d’amener des changements.

La cheffe d’ONU Femmes a fait savoir que son organisation est restée dans le pays tout au long de cette crise et continuera à le faire. «Nous sommes fermement favorables au maintien de notre soutien aux femmes et aux filles afghanes aux côtés de nos partenaires et de nos donateurs», dit-elle.
A l’en croire, ils vont augmenter notamment la fourniture de services vitaux aux femmes, par les femmes, afin de répondre à leurs énormes besoins.