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EPST: des enseignants au Conseil d’État pour obtenir l’annulation de l’arrêté de retraite

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EPST: des enseignants au Conseil d’État pour obtenir l’annulation de l’arrêté de retraite

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Par J-L Kazadi T.

Des enseignants, à travers la Synergie des syndicats des enseignants de la République Démocratique du Congo, ont saisi le Conseil d’État pour obtenir l’annulation de l’arrêté ministériel de mise à la retraite dans le sous-secteur de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique), ont fait savoir le secrétaire général de cette plateforme, Jean-Bosco Puna, et l’avocat-conseil de ces spécialistes de la craie, Maitre Emmanuel Kabwe. C’était au cours d’un point de presse qu’ils ont co-animé hier jeudi 1er septembre au siège du Synecat (Syndicat des écoles conventionnées catholiques), situé au quartier Kimbangu, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa.

Jean-Bosco Puna, en sa qualité de spécialiste en matière de l’EPST, et Maitre Emmanuel Kabwe, tout comme de nombreux enseignants, particulièrement les retraités, jugent l’arrêté du ministre de tutelle actuel, Tony Mwaba Kazadi «cavalier et irrégulier». Un arrêté de mise en retraite, ont-ils dit, qui n’est trouvable dans un aucun service ou dans une aucune direction de l’EPST, en commençant par le Secrétariat général de ce secteur, du Secope et de la direction de rente et retraite.

«Une retraite qualifiée de celle de la mort» par le Sg de la Synergie Puna, soutenant que sur le plan de règlement, cette mise à la retraite n’a pas suivi la procédure légale en la matière.

Violation des dispositions légales !

Jean-Bosco Puna a relevé quelques dispositions de la loi qui ont été violées dans l’arrêté du professeur de droit Tony Mwaba. Il s’agit notamment de celles stipulant que l’autorité investie de mettre les agents et fonctionnaires de l’État à la retraite est la seule ayant le ministère de la Fonction publique dans ses attributions, pas celle du ministère de l’EPST; les motivations de cette mise à la retraite sont claires, justifier la mise en place de la Caisse de retraite, d’une part, et, d’autre part, dégager de la place pour donner du travail aux partisans; les enseignants n’ont pas été préavisés et préparés, alors que ce processus exige que l’agent éligible à la retraite soit préparé pendant une année; aucun acte juridique et administratif n’a été pris en bonne et due forme; les enseignants retraités ne sont pas notifiés, et autres.

Sur les plans technique et administratif, il n’y a pas eu de rencontres d’harmonisation entre Gouvernement et partenaires, devant lever les options sur les effectifs retraitables, ont aussi fait savoir Puna et Kabwe. Ils ont, en outre, expliqué que c’est une opération qui n’est pas crédible, faute de transparence et d’inclusivité. «On note également la disparité dans l’allocation des indemnités de fin de carrière», ont déploré le représentant des enseignants et l’avocat.

Pour l’heure, l’état des lieux de la retraite révèle que les enseignants sont chassés de leurs écoles, que certains n’ont pas touché la totalité de leur enveloppe, qu’ils ont perdu aussitôt leurs numéros matricules, confiés à de nouveaux, alors que certains enseignants retraités continuent à prester. Cela traduisant un dysfonctionnement indescriptible dans le sous-secteur. Surtout qu’il y a des enseignants plus âgés, qui continuent à prester, au moment où les moins âgés sont mis à l’écart, dans une anarchie sans précédente, ont encore soutenu ces intervenants.

Devant cette situation, la Synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo demande au Gouvernement de suspendre l’opération de mise à la retraite et replacer les victimes dans leurs postes d’antan, à défaut de continuer à payer leurs salaires jusqu’au règlement de ce litige, de convoquer les états généraux sur la retraite et le régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’État impliquant les partenaires techniques et financiers.