Type de recherche

Proposition de loi sur la protection et les responsabilités des défenseurs des droits humains en RDC: les observations de la CNDH remises à la Commission PAJ du Sénat

A la une La Tempête des Tropiques SOCIETE

Proposition de loi sur la protection et les responsabilités des défenseurs des droits humains en RDC: les observations de la CNDH remises à la Commission PAJ du Sénat

Partager


Par GKM

La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) de la République Démocratique du Congo, à travers son président Paul Nsapu Mukulu, a formulé, jeudi, ses observations sur la proposition de loi portant protection et responsabilités des défenseurs des droits humains, sous examen au Sénat, devant la Commission politique, administrative et juridique (PAJ) de la Chambre haute du Parlement.

“La CNDH est d’accord avec la proposition de loi relative à la protection et à la responsabilité des défenseurs des droits de l’homme, qui va lui permettre d’opérer en toute quiétude au pays et être devant ses responsabilités. C’est pourquoi, nous formulons un certain nombre d’observations au Sénat “, a dit le président de la CNDH, Paul Nsapu Mukulu, au cours d’une séance de travail dirigée par le président de la commission PAJ du Sénat, Jean Bakomito qui était entouré d’autres sénateurs membres de ladite commission. “Est défenseur des droits de l’homme, toute personne qui, individuellement ou en association avec d’autres, travaille pour la protection et la promotion des droits de l’homme”, a tenu à préciser le président de la CNDH, relevant l’une des observations de fond formulées à les membres de la commission PAJ de la Chambre haute du Parlement. Le président de la CNDH a voulu voir, à travers cette première observation, l’interprétation, qualifiée de vague, du défenseur des droits de l’homme, selon le point a de l’article 2 de cette proposition de loi, être remplacée par celle de son institution.

“Pour la CNDH, le point a de l’article 2 de cette proposition de loi est vague et sujet à diverses interprétations, dans ce sens que tout groupe de personnes ne peut pas être légalement constitué. Si le terme tout groupe est pris dans le sens d’une ASBL ou une organisation de la société civile, il est mieux de le préciser dans la formulation de cette disposition”, a précisé Paul Nsapu qui était accompagné de quelques experts de la CNDH. Pour le président Paul Nsapu, “l’idéal est de se conformer à la définition de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’homme”. Une interprétation relevée ci-haut.

Une autre observation faite relève de l’article 7 de cette proposition de loi qui précise que : “… pour raison de fiabilité, le défenseur des droits de l’homme s’enregistre sans frais auprès de la CNDH, en vue d’obtenir un numéro national d’identification”. Une disposition qui a été également jugée bonne. Car, selon la CNDH, cela permet de mettre de l’ordre dans l’activité des défenseurs des droits de l’homme.

Concernant l’autre disposition de cette proposition de loi exigeant aux défenseurs du secteur de présenter, chaque année, un rapport de leurs activités à la CNDH, avec une copie pour information au ministre de la Justice et à celui des Droits humains, ainsi qu’au Secrétariat rattaché au dernier ministre, la CNDH a souhaité voir ce devoir de redevabilité être aussi étendu aux organismes internationaux. Surtout que ces derniers effectuent leurs missions d’enquête sur le territoire congolais, sans préalablement informer la CNDH ainsi que les autorités congolaises.